Famille
Aider ne doit pas rimer avec s’épuiser !
La personne qui soutient au quotidien un proche gravement malade ou handicapé a besoin d’être aidée. A défaut, elle aussi risque d’être sur le flanc.

Mardi 15 octobre, à Manthelan, la situation des aidants a été évoquée lors de l’assemblée générale de la section des anciens de l’UDSEA 37.
cette occasion, Dominique Bourgeais, chargée de mission MSA Berry Touraine à l’antenne de Chinon, a présenté les différents dispositifs conçus pour les aidants familiaux, ainsi que les aides auxquelles ils peuvent prétendre.
Tour d’horizon des principales interrogations soulevées dans la salle.
Qu’est-ce qu’un aidant ?
Une personne est considérée comme aidant familial lorsqu’elle s’occupe partiellement ou totalement d’un proche dépendant, handicapé ou malade et quel que soit son âge. Il peut s’agir d’un membre de la famille (aidant familial), d’un ami, d’un voisin (proche aidant).
Comment se faire aider et à qui faire appel ?
La première étape consiste à se reconnaître comme aidant. Puis, il est important de prendre conscience de toutes les tâches réalisées (les soins, la présence, l’accompagnement physique, le suivi administratif…) et de ses limites (suis-je fatigué ? ai-je le temps d’avoir un suivi médical personnel ? ai-je du temps pour moi ?, etc.). Si les réponses à ces différentes questions révèlent un mal-être, mieux vaut prendre contact avec son médecin traitant, qui pourra apporter un soutien médical.
Faire le point sur sa situation, avec l’assistante sociale de sa commune, permet aussi d’être redirigé vers des services adaptés, pour une prise en charge optimale. En cas de besoin, un soutien psychologique peut par exemple être mis en place avec l’accompagnement d’un thérapeute ou via l’association des aidants. Le service de médiation (UDAF) s’avère utile pour apaiser les éventuelles tensions familiales. Enfin, des services comme l’aide à domicile peuvent soulager l’aidant dans ses tâches quotidiennes.
A quelles aides peut-on prétendre lorsque l’on est aidant ?
Si la personne aidée a moins de 60 ans, l’aidant peut prétendre à la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) versée par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Si la personne aidée a plus de 60 ans, le Conseil départemental verse l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).
D’autres dispositifs sont également disponibles comme « le café des aidants » (espaces et temps d’informations quelle que soit la pathologie du proche), les séjours de répit ou encore l’accueil en EHPAD, qui peuvent être envisagés à plusieurs niveaux (accueil de jour, de nuit ou temporaire). Il est également conseillé de contacter sa caisse de retraite ou sa mutuelle, qui peuvent verser des aides spécifiques.