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Partenaires de l'agriculture
Des compétences au service des territoires

Les entrepreneurs des territoires revendiquent leur qualification et leur savoir-faire. Les EDT souhaitent se rapprocher des pouvoirs régionaux dans le sillage des organisations agricoles.

Dans la foulée de son congrès de Deauville, Gérard Napias est venu à la rencontre de ses pairs près de Langeais la semaine dernière. « Nouvelles technologies, nouveaux services, nouveaux conseils avec les entreprises de travaux », les entrepreneurs du territoire soulignent qu’ils restent des acteurs avec lesquels il faut compter.

Pour leur président national, « une entreprise, c’est du matériel mais c’est surtout aussi des compétences humaines, qui utilisent toutes les possibilités offertes par ce matériel pour apporter les meilleures solutions à l’agriculteur : c’est notre valeur ajoutée ! ». Modernes, pointus, les EDT se positionnent résolument sur les nouvelles technologies comme l’agriculture de précision.

Au congrès de Deauville, deux solutions ont été identifiées pour revaloriser les compétences des EDT : la pédagogie et le marketing. Pour Katrine Lecornu, éleveuse et membre de la branche française de European Dairy Farmers, « les agriculteurs attendent surtout un gain économique pour travailler avec une entreprise de travaux agricoles avant de s’engager : ditesmoi combien j’économise grâce à une ETA ! ». Or, les chiffres sont clairs selon une étude (1) : au-delà du gain de temps, les agriculteurs peuvent réduire leurs charges de mécanisation jusqu’à 25 % en ayant recours à la délégation, et ce, quel que soit le type de structure agricole. Sur une charge moyenne de mécanisation de 513 €/ha par exploitation, cela représente une réduction de charges pouvant atteindre 70 €/ha ! 

Adaptés à la diversité

Les ETA ont également une carte à jouer dans la différenciation des exploitations : agriculture biologique, petites exploitations, élevages laitiers, avicoles, porcins… puisqu’ils peuvent répondre à tous les types de demandes grâce à leur parc matériel. « Nous sommes en capacité de nous adapter à la diversité des agricultures et ainsi offrir des services à des agriculteurs qui n’ont pas le matériel ou qui sont sur des productions très spécialisées », explique Gérard Napias.

Un président qui a invité les EDT à signaler leur certification sur les machines. Un atout supplémentaire à la compétence du personnel, revendiqué par les EDT. « Notre meilleur argument commercial, c’est la qualification du chauffeur de la machine », souligne Pierre David, président départemental.

A Côteaux-sur-Loire/la Chapelle-sur-Loire où se tenait leur assemblée générale, les EDT 37, ressortissantes des chambres de commerce, ont soulevé une nouvelle fois leur problème récurrent : celui de ne pas être présentes dans de nombreuses instances agricoles, à commencer par les chambres d’agriculture et les Safer. Localement, les EDT revendiquent souvent le statut de membre associé aux chambres d’agriculture. A chaque avancée fiscale obtenue par la FNSEA ou la FNCUMA (2), les EDT marquent à la culotte le monde agricole, tentant de faire valoir leur spécificité à Bercy avec à la clef de belles réussites syndicales.

Gérard Napias a aussi mis l’accent sur la nécessité pour les entrepreneurs d’être présents et reconnus au niveau régional. « Allez à la rencontre des élus régionaux et comblez la méconnaissance qu’ils ont des entreprises des territoires. » Pour ce Landais pur souche, les EDT ne manquent pas d’arguments convaincants. Avec 100 000 entreprises certifiées en France dont 20 % adhèrent à la fédération nationale, les EDT représentent une force économique et un gisement d’emplois locaux ancré… dans les territoires.

(1) Etude linkinfarm (2) Derniers acquis en date : l’utilisation du GNR, l’exonération de 6 pts de cotisation maladie et la récupération de la TICPE.  

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