Aller au contenu principal

Et si j’accueillais des rapaces sur mon exploitation ?

L’accueil de rapaces est une solution efficace pour la régulation de ravageurs de types rongeurs sur son exploitation.

Le saviez-vous ? Selon les rapaces, leur régime alimentaire se compose de 50 % à 80 % de micromammifères (campagnols notamment). Ainsi, un couple de chouettes peut consommer jusqu’à 4 000 proies par an. Pour favoriser leur présence, deux solutions : la fabrication de nichoirs et la pose de perchoirs.

 

QUATRE NICHOIRS POUR 100 HA

Concernant la première, retenir que chaque espèce a ses caractéristiques. En conséquence, la forme et l’emplacement des nichoirs varient en fonction de l’espèce qu’on souhaite favoriser, comme l’effraie des clochers, le faucon crécerelle ou encore la chevêche d’Athéna. Par exemple, l’effraie des clochers affectionnera particulièrement des nichoirs disposés à l’intérieur de bâtiments, tandis que le faucon crécerelle préférera être à l’extérieur, sur une branche ou un bâtiment. La période propice pour l’installation se situe idéalement avant l’automne. Les jeunes rapaces de l’année cherchent un refuge pouvant devenir un site de reproduction. Cela permet aussi d’assurer l’utilisation du nichoir l’année suivante.

 

Il est recommandé de ne pas dépasser 4 nichoirs à rapaces pour 100 ha, toutes espèces confondues. Libre à vous de cibler les espèces à favoriser sur votre exploitation et aux alentours. Vous pouvez également poser dès maintenant, un nichoir par espèce (effraie des clochers, faucon crécerelle et chevêche d’Athéna).

 

PERCHOIRS À LA BONNE HAUTEUR

Les perchoirs quant à eux conviennent aussi bien aux rapaces diurnes que nocturnes. Ils doivent être installés à une hauteur minimum de 2,5 m pour être utilisés par tous les rapaces. A bonne hauteur, les rapaces se sentent en sécurité et peuvent facilement élargir leur zone de chasse. Néanmoins, la buse variable et l’effraie des clochers se satisfont de perchoirs à 1,5 m – 2 m du sol.

 

Pour une lutte biologique efficace, les perchoirs doivent être positionnés non loin des zones de dégâts identifiées afin de localiser le site de chasse tout en permettant l’effet de surprise de la chasse à l’affût. En prévention, les perchoirs peuvent aussi être placés en bordure de parcelle. Ainsi, ils permettront aux rapaces de maintenir une chasse le long de chemins enherbés et bordures de parcelles toute l’année. Afin d’éviter les collisions, ne pas placer les perchoirs en bord de routes ou voies ferrées.

 

La période propice pour l’installation se situe avant le printemps, période de reproduction des campagnols. Les perchoirs peuvent être fixes ou mobiles. Un à deux perchoirs/ha suffisent. Espacés d’au moins 400 m, ils peuvent être placés au sein ou au bord de la parcelle. Vous pouvez faire varier les hauteurs des perchoirs afin de favoriser une diversité de prédateurs. Fabriqués de préférence en bois, les nichoirs et perchoirs sont des aménagements faciles à réaliser avec du matériel généralement peu coûteux (planches essentiellement). « Alors, faites une place à ces oiseaux, ils vous le rendront bien ! ».

 

Pour plus d’informations, consulter la rubrique « Quelles pratiques en grandes cultures pour favoriser la biodiversité ? », sur le site des chambres d’agriculture du Centre-Val de Loire.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Comprendre la puissance du sol

 « Ce qu’on sait sur le sol, c’est qu’on ne sait pas grand-chose ! », lançait Konrad Schreiber, lors d’une formation en agronom

Plus besoin de tire-bouchon pour boire du vin !

Vignerons à Benais, Vincent et Guillaume Delanoue proposent désormais une partie de leur production conditionnée en canettes, pour aller chercher u

Que sait-on aujourd’hui de la flavescence dorée ?

 Dispersion de la maladie, sensibilité en fonction des cépages, phénomènes de rétablissement : état des lieux sur les connaissances actue

La méthode de plantation en potets travaillés fait ses preuves

Une visite forestière a été organisée à l’issue de l’assemblée générale du Cetef de Touraine.

La longévité d’une parcelle débute par une implantation réussie

Face à l’évolution du climat, les chercheurs planchent sur différents leviers pour améliorer l’adaptation de la vigne.

Un projet amené à grandir à Abilly

Céréalier à Abilly, Bernard Limouzin s’est lancé dans un ambitieux projet d’agroforesterie il y a deux ans.

Publicité