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Le directeur de la DDT au chevet des agriculteurs touchés par les aléas climatiques

A l’initiative de la FNSEA 37 et JA 37, le directeur de la DDT a été invité à venir constater les dégâts sur trois exploitations, en vigne, grandes cultures, maraîchage et arboriculture.

Les intempéries se sont multipliées en juin : grêle, tempête, tornade, excès d’eau et coulées de boues. Sur des couloirs parfois assez localisés, les dommages aux champs sont très importants. Face aux dégâts, toutes filières confondues, la FNSEA 37, avec JA 37, la chambre d’agriculture et la DDT, a organisé la visite de 3 exploitations, pour constater les dégâts sur les différentes productions

Ainsi le groupe a examiné les dommages sur les vignes à Huismes, chez Cyril Delalande, suite à la tornade du 17 juin. Les vents, très violents, ont arraché des arbres centenaires. La grêle associée a saccagé les vignes du plateau. Que ce soit sur les vielles vignes ou les jeunes plants, on constate des impacts de grêle sur toutes les tiges, les feuilles et les grappes. Cyril Delalande est surtout inquiet pour les jeunes plants : « pour les 2es années, je risque de devoir couper le cep au pied et retarder d’une année la mise en production. »

 

Au nord du département suite à deux épisodes de grêle, les 19 et 21 juin, des cultures sont détruites : des pieds de maïs ont été broyés. Les cultures de blé, orges et colza sont restées partiellement debout, mais les épis sont vidés de leurs grains, projetés au sol. Pour Anthony Termeau, jeune agriculteur à Couesmes, c’est l’abattement : « les cultures et les prix étaient encourageants. En quelques minutes et à quelques jours de la moisson, j’ai tout perdu. Dans mes parcelles d’orge, heureusement que j’ai ma propre moissonneuse, car la récolte ne payera pas l’entrepreneur. »

 

DES VERGERS FORTEMENT IMPACTÉS

Les responsables agricoles ont ensuite été voir les dégâts à Parçay-Meslay en maraîchage et arboriculture. Les vergers de pommes et de poires ont été très endommagés. Après le gel, il reste des fruits sur les arbres, mais les impacts des grêlons ont blessé l’épiderme et, même s’il se répare, les fruits sont abîmés et ne seront pas récoltés par les clients. C’est ce qu’on constate déjà sur les plants de fraisiers où les fraises pourrissent sur les plants, à défaut d’avoir été ramassées. A cela s’ajoute une baisse de fréquentation des clients à cause du mauvais temps. Alors Nicolas Sterlin sait déjà qu’au niveau du chiffre d’affaires, l’année sera très mauvaise. Le maraîcher des Jardins de Meslay a tenu à préciser que sur sa commune les vignes ont été très touchées par le gel et deux épisodes de grêle : « mes voisins ont des parcelles touchées à 100 %. Dans le Vouvrillon, on estime les pertes de récoltes à 70 % ». Après 15 mois d’impact commercial lié à la crise de Covid, les accompagnements devront être forts pour soutenir la viticulture du département.

 

Le directeur de la DDT, Damien Lamotte, a écouté avec beaucoup d’empathie les agriculteurs touchés. Mais difficile pour l’instant de trouver des solutions d’accompagnement. Actuellement, les services de l’Etat sont mobilisés sur les dispositifs exceptionnels liés au gel, mais il n’y a pas encore d’annonce sur les autres intempéries. La FNSEA 37 demande un dégrèvement automatique à un taux significatif de la taxe foncière sur le non bâti, basé sur les cartes météo, les expertises d’assurance et les retours locaux, validés par les mairies.

 

Au niveau plus structurel, dans le cadre du Varenne de l’eau, la FNSEA participe activement à la réforme de l’assurance récolte. La rendre obligatoire pourrait être une solution, mais cela mobiliserait une grande partie de l’enveloppe du 2e pilier de la Pac. Une des pistes de travail consisterait en un fonds calamités ouvert à toutes les cultures et complémentaire à l’assurance. Pour le financement, le syndicat agricole milite pour la création d’un fonds spécifique aux aléas climatiques, abondé par tous les assurés.

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