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Installation
Les Jardins de l’Angottière : 1 duo, 2 productions

A Beaumont-Village, Stéphanie Guibet et Jean-Baptiste Molinier misent sur la complémentarité entre le maraîchage et un atelier plantes aromatiques et médicinales.

Aux « Jardins de l’Angottière », Stéphanie Guibet et Jean-Baptiste Molinier cultivent en bio légumes et plantes aromatiques et médicinales.

 

Après avoir tous les deux suivi des études supérieures dans d’autres domaines, Jean-Baptiste et Stéphanie ont travaillé plusieurs années en maraîchage mais aussi en plantes aromatiques et médicinales, avec l’objectif de s’installer. La diversité des tâches, le fait d’exercer un métier qui a du sens, le travail en extérieur les a poussés vers l’agriculture, tout comme les étés passés par Jean- Baptiste à castrer le maïs.

 

Leur BPREA et la dotation jeune agriculteur en poche, ils s’installent en octobre 2020 sur une ancienne ferme de Beaumont- Village avec 1,7 hectare en sol limoneux, dont 1 000 m2 qu’ils ont mis sous serre. Et cette première année n’a pas été simple. « On a pu couvrir les tunnels qu’en juillet, donc vu le début de saison frais, ça a pris du retard. Et on a subi un épisode de grêle qui a encore plus ralenti certaines productions », rapporte Jean-Baptiste. Sans compter qu’ils n’ont pas eu le temps de réaliser tout le travail du sol qu’ils avaient prévu.

 

En plus des serres et du matériel de base, le couple a investi dans un système d’irrigation en aspersion et en goutte-à-goutte. Ils ont en cela été aidés par la communauté de communes et ont bénéficié d’une subvention du Pays pour acheter des équipements. Dans le champ, des bâches tissées viennent aider à entretenir les cultures.

 

« On a une quarantaine de légumes pour offrir une gamme diversifiée toute l’année et faciliter les rotations », indique Stéphanie. Tomates, courgettes, aubergines, choux (rouges, blancs, pointus), betteraves, carottes ou encore salades du côté des légumes classiques, mais aussi concombres d’Arménie, patates douces, maïs popcorn… Les plants sont produits à la ferme à l’aide d’une motteuse.

 

CHACUN SON ATELIER

Une autre partie de la surface est consacrée aux plantes aromatiques et médicinales, le coeur de projet de Stéphanie, formée dans ce domaine. Elle a déjà installé verveine (en partie sous tunnel), menthe, mélisse, thym, origan, sarriette… Côté fleurs, calendula, mauve, bleuet ont également trouvé leur place, tout comme le houblon qui donnera dans trois ans. « Je souhaite en faire des tisanes dans un premier temps, et vendre des aromates en frais, précise la jeune femme. A plus long terme je voudrais créer des baumes, mais il faut notamment faire valider les recettes par un professionnel agréé, comme un pharmacien par exemple, et faire des dossiers d’information produit pour chacun. Donc ça va prendre un peu de temps. »

 

 Celle-ci commence à avoir un stock de plantes sèches assez conséquent pour commencer à les commercialiser. Elle travaille depuis un moment sur les mélanges possibles en prenant en compte les différentes interactions. Les plantes seront aussi commercialisées individuellement. Pour introduire un maximum d’échelles de séchage auto construites, une pièce spécifique ventilée et déshumidifiée sera très bientôt consacrée au séchage des plantes. A terme, Stéphanie laisse entrevoir l’idée de travailler avec des pharmacies locales pour les fournir en plantes.

 

Stéphanie et Jean-Baptiste vendent leurs légumes et tisanes à la ferme, le mercredi de 16 h à 19 h et le samedi de 10 h à 13 h. Ils sont également présents sur le marché de Loches les mercredis et samedis. Pour les tisanes, ils envisagent de mettre en place un système de vente en ligne, à moyen terme.

 

La nouvelle ferme a été très bien accueillie à Beaumont-Village, le bouche-à-oreille y fonctionne d’ailleurs bien. « C’est une clientèle très locale, on trouve ça encourageant », indiquent les jeunes agriculteurs. Leurs proches leur apportent un coup de main précieux dans leurs travaux.

 

« On ne veut pas réinventer ce qui se fait déjà. Notre objectif c’est d’arriver à vivre de notre production, avec la moitié du revenu provenant des légumes et l’autre moitié des plantes aromatiques et médicinales », déclare Stéphanie. Il ne reste plus qu’à transformer l’essai !

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