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« Un millésime avec une certaine finesse, de belles acidités »

Détour du côté de Chinon, au Domaine de la Massonnière où les vendanges viennent de se terminer. Le rendement n’est pas réellement au rendez-vous, mais la qualité est là.

Cyril Delalande est plutôt satisfait de l’aspect des raisins triés par la vendangeuse, et de la qualité qui s’annonce pour le millésime.

A Huismes, au Domaine de la Massonnière, la vendangeuse termine cette fin de semaine son ouvrage dans le vignoble de cabernet franc labellisé HVE. Les vendanges ont commencé ici le 30 septembre, juste avant le week-end où les prévisions météo annonçaient des pluies importantes. « On a récolté tous les rosés avant, pour éviter le développement des foyers de pourriture avec les pluies. On a finalement eu peu d’eau, et depuis il fait beau. La fenêtre météo est arrivée juste quand il fallait », commente Cyril Delalande, associé du domaine avec son père.

 

C’est un fait, l’état sanitaire décide de la date de récolte, mais Cyril est partisan de ne pas attendre indéfiniment pour ne pas prendre de risque inutile. La maturité phénolique n’était pas toujours là mais il était temps de récolter.

 

Le domaine n’a pas échappé aux salves du gel de printemps. Sur un parcellaire de 29 hectares très morcelé, la protection n’est pas évidente à mettre en place. Une tour antigel, achetée avec un voisin, protège 3 hectares pour chacun, et l’aspersion couvre un demi-hectare. Mais une grande partie des parcelles n’est pas gélive, une chance. « 5 à 6 hectares ont été vraiment impactés. A l’échelle de l’exploitation, j’estime à 15-20 % les pertes de récolte », détaille le viticulteur. La grêle de juin a également touché 5-6 hectares, faisant tomber des raisins et affectant le rendement. « Ça a notamment touché 3 hectares de jeunes plantations, mais la vigne s’est bien retapée », doit avouer le vigneron.

 

UNE BONNE DEMI-RÉCOLTE

D’un point de vue sanitaire, la campagne pluvieuse a obligé à réaliser 5 passages pour lutter contre le mildiou, contre 3 d’habitude. Au final, Cyril s’attend à une bonne demi-récolte, pour un rendement de 30 hectolitres par hectare. « Ça va, vu la physionomie de l’année, note-t-il, philosophe. Je reprends des surfaces de vignes peu à peu pour me développer commercialement, et aussi pour faire du stock mais ça on n’y arrive pas ! En 2018, on a eu une VCI mais on a dû la réintégrer dès 2019. » Cette année ne sera pas encore celle de l’abondance des stocks.

 

Le jeune vigneron est plutôt satisfait de l’aspect des raisins triés par la vendangeuse, et de la qualité qui s’annonce pour le millésime. « Ce qu’on a rentré jusqu’à ce début de semaine est très aromatique, il y a une certaine finesse, de belles acidités que la pluie n’a pas tant diluées que ça, et ce n’est pas très alcooleux. Ce seront de bons vins de fruit. » Les jus rentrés ensuite, issus de terroirs de silex et argilocalcaires (Beaumont-en- Véron, Picasses de Chinon, dessus de Huismes…), se destinent à des vins de garde, plus riches. Du côté du chai, « on va faire des macérations courtes de 8-10 jours, 12 jours maximum », annonce le viticulteur. On a obtenu des teneurs à 11-12°, c’est correct, c’était d’ailleurs la bonne surprise , conclut Cyril. Maintenant, il reste à s’adapter au millésime pour le travailler au mieux au chai.

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