Portrait de jeune
Jérémy Turpin, un viticulteur sur les chapeaux de roues
Rencontre avec un jeune viticulteur dynamique et impliqué, qui sait aussi s’accorder du temps pour les loisirs.
Rencontre avec un jeune viticulteur dynamique et impliqué, qui sait aussi s’accorder du temps pour les loisirs.
Jérémy Turpin est installé depuis 2015 à Vernou-sur- Brenne, au nord-est de Tours. Producteur de vouvray et d’AOC touraine rosé, il est membre du syndicat des vins de vouvray et préside la commission viticulture des Jeunes Agriculteurs d’Indre-et-Loire.
« Je représente la 4ème génération de viticulteurs dans ma famille », annonce fièrement le jeune homme de 26 ans, qui s’est installé sur l’exploitation familiale en 2015 après des études au lycée viticole d’Amboise. Cultivant au départ 5 hectares de vignes, il s’est agrandi et a repris 6 autres hectares en 2018. Il effectue également des prestations pour le compte d’autres viticulteurs.
Des vins pétillants à souhait
En brut ou demi-sec, et rosé pétillant, les vins de Jérémy Turpin sont travaillés en monocépage chenin blanc et présentent tous un profil effervescent. En année normale, les rendements s’élèvent à 70 hectolitres par hectare. « Je produis environ 6 000 bouteilles à l’année. Les trois-quarts de la récolte sont commercialisés avec des négociants et tout le reste en vente directe », précise-t-il.
Au fil des ans, il s’est constitué un noyau dur de clients fidèles qui viennent régulièrement lui rendre visite. « Pour le reste, ma page Facebook et le bouche à l’oreille font l’affaire ».
Les gelées de début de printemps ont impacté les plants de vigne de Jérémy Turpin, qui estime avoir subi 10 % de pertes pour le moment. Il souligne « l’esprit de solidarité des exploitants de son secteur, qui se sont rassemblés pour mettre en place des moyens de lutte efficace contre le gel et ont permis de limiter les dégâts ». Si le plus dur est passé, il préfère rester vigilant : « on est soulagé qu’une fois que la production entre dans la cave… »
« Une bonne année pour le moment »
Lorsqu’on l’interroge sur ses prévisions pour 2019, le viticulteur est plutôt optimiste ; « c’est une bonne année pour le moment si ça continue, mais il faudrait un peu plus de pluie ».
Pour se prémunir des limaces, Jérémy utilise la lutte par confusion sexuelle à 100 %. « Les capsules sont biodégradables, je n’ai plus besoin d’utiliser d’insecticide ni de surveiller les vols. »
Le jeune homme se ménage des créneaux pour déconnecter de son métier. Outre sa famille et la rénovation de sa maison, il occupe ses temps libres à des rallyes automobiles dans sa région et dans toute la France. « J’ai besoin de cette activité pour me vider l’esprit, elle me permet de rencontrer d’autres personnes en dehors du milieu agricole », confie-t-il. La clé d’un équilibre qui semble fonctionner.