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Bois énergie
Le bois, un bon complément aux grandes cultures

Chez les Flaman à Genillé, on fait de la plaquette forestière de qualité et locale, en complément de l’activité céréalière.

Quand on rencontre Pierre Flaman pour la première fois, il plante le décor très directement : « Ici vous êtes avant tout sur une exploitation céréalière, nous sommes agriculteurs. Mais c’est vrai que quand je me suis installé, il y a environ 10 ans, nous avons cherché une activité complémentaire. Sur notre territoire de Loches sud Touraine, les acteurs locaux avaient envie de lancer la filière bois énergie, mais il n’y avait pas de chaudière car pas de plaquette et on ne produisait pas de plaquette, car il n’y avait pas de chaudière ». Bref un plan local de développement a décidé de financer des chaudières, des collectivités ont joué le jeu et en ont implanté une dizaine, pour chauffer les écoles, les salles des fêtes, les pompiers, etc. La filière d’approvisionnement a ainsi pu s’organiser.

Pierre avait alors son projet d’installation : « nous avons fait le choix de la plaquette forestière de qualité, elle est bien calibrée avec une humidité rigoureuse ». Les marchés sont diversifiés (collectivités, particuliers, agriculteurs…) car tous les produits sont valorisés : lors du criblage, on enlève les grosses et les petites granulométries. Les fines partent à Orléans pour faire du granulé, les gros morceaux sont vendus sur place aux particuliers pour les barbecues. Ils peuvent aussi venir acheter du paillage ; là les essences sont triées. « Pour les plaquettes nous valorisons tout type de bois, on donne ainsi de la valeur à des gisements qui n’avaient pas de débouchés, il y a encore 10 ans : les coupes de bords de routes, les bois de particuliers, les fins de stocks des forestiers, les apports des paysagistes, etc. », explique le jeune chef d’entreprise. Il se plaît à étayer l’économie circulaire mise en place.

L’activité est enfin rentable, depuis 2 ans, avant c’était les céréales qui finançaient l’activité bois énergie. Ça fonctionne car la ressource est disponible à proximité. « Si on va chercher du bois à 100 km, on double son prix », expose Pierre Flaman. C’est rentable aussi, grâce à la réflexion sur la complémentarité du matériel sur les deux activités. « Ici nous travaillons hors coopérative, les céréales sont ainsi stockées dans les mêmes bâtiments que le bois, idem pour les remorques ». Les seuls investissements spécifiques ont été le trieur et la remorque forestière. En 2018, la société va produire 1 500 tonnes de bois déchiqueté. Ils peuvent produire jusqu’à 1 800 tonnes, au-delà il faudra un nouveau bâtiment ; mais pas tout de suite, car le dernier bâtiment neuf n’est même pas encore raccordé à l’électricité. Et puis, il faut garder du temps et de l’énergie pour les grandes cultures ; « ce mois-ci, j’ai aussi 700 tonnes de blé à expédier », relate l’homme pressé.  

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