Aller au contenu principal

2022 : des charges plus importantes, mais un revenu qui se porte bien

  D’après les chiffres 2022 du groupe économique des éleveurs bovin lait du Nord Touraine, malgré l’augmentation des charges, les éleveurs ont bénéficié d’une meilleure rémunération qu’en 2021.

Avec les conseillers de Touraine conseil élevage, le groupe économique des éleveurs bovin lait du Nord Touraine s’est réuni début mars pour analyser les chiffres et performances de leurs exploitations. Revenir sur l’année 2022 supposait d’évoquer la sécheresse dont beaucoup ont pâti. « C’est le pire été depuis que je me suis installé il y a quatre ans, a confié Guillaume Renault, éleveur à St-Laurent-en-Gâtines J’ai affouragé tout l’été. Heureusement, la bonne pousse de l’herbe en automne a permis de se rattraper. » Le rendement en maïs a décroché également. Les éleveurs ont en revanche relevé la bonne nouvelle de la hausse du prix du lait, même si elle n’a pas été jugée suffisante dans certaines laiteries. A l’unanimité, la poursuite de la hausse des charges en 2023 suscite des craintes et encourage à la prudence. Beaucoup ont décidé d’augmenter ou de diversifier leur production fourragère pour réduire les achats d’aliment et sécuriser leur système fourrager. S’il fallait dresser un portrait-robot de la ferme moyenne du groupe en 2022, il s’agirait d’une ferme employant 2,8 unités de main-d’œuvre au total (dont 1,1 salarié), avec un troupeau de 92 vaches laitières (42 par unité de main d’œuvre) et 134 UGB. Elle exploite 80 ha d’herbe, 35 ha de cultures fourragères, 8 ha de cultures autoconsommées et 60 ha de céréales. En 2022, le coût alimentaire a augmenté de 14 %. Il comprend l’alimentation achetée (+ 20 %) et l’approvisionnement des surfaces (+ 2,5 %, un taux qui va augmenter car il s’agissait des achats réalisés en 2021). UNE

AUGMENTATION DU PRIX DU LAIT ET DE LA PRODUCTION

Evidemment, le coût du carburant a lui aussi fait un bond, à hauteur de + 30 %. Sur le groupe, le salariat est un peu plus important que l’an dernier. La main-d’œuvre, en incluant une rémunération théorique de l’exploitant de 2 Smic par UMO, représente un coût de 103 € les 1 000 litres de lait, soit 942 € par vache à l’année. Le produit lait a fortement évolué grâce à deux dynamiques. D’une part, le prix a évolué de 396 € à 471 €/1 000 litres (+ 19 %) dans le groupe entre 2021 et 2022. D’autre part, le volume commercialisé par exploitation a progressé de 4 % en moyenne ; l’effectif de vaches est resté stable, mais la production de lait a augmenté de 500 litres par vache. Quant au produit viande, il a évolué pour atteindre 15 €/1 000 litres, avec un prix au kilo qui a fortement augmenté début 2022 et qui se maintient à ce jour. En conclusion, pour l’année 2022, le coût de production a augmenté de 47 €/1 000 litres pour le groupe, impacté surtout par l’alimentation achetée et la mécanisation. Ceci dit, la rémunération du travail des associés affectés à l’atelier lait est meilleure grâce au produit lait plus élevé. Pour 2023, les projections réalisées pour le groupe avec les éléments de conjoncture connus à ce jour prévoient une nouvelle augmentation du coût de production. Celle-ci serait liée aux approvisionnements des surfaces surtout, mais serait accompagnée d’une stabilité de la rémunération permise aux exploitants.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Descartes : un nouveau boucher passionné

À Descartes, Steven Lardin, 32 ans, a repris la boucherie du centre-ville en juillet dernier.

Philippe Benoit du Rey a accueilli plusieurs élus sur sa ferme d’Orbigny, pour attirer leur attention sur les incohérences juridiques qui freinent la création de fermes pilotes dédiées à l’étude de l’infiltration de l’eau.
Eau : un projet freiné par la réglementation

À Orbigny, Philippe Benoit du Rey veut démontrer qu’une meilleure gestion de l’eau est possible en créant une ferme pilote.

L'essor de l’industrie laitière en Touraine

Entre 1890 et 1930, la Touraine connaît une véritable mutation laitière, marquée par l’émergence des laiteries, la naissance des coopérat

Grâce à une météo favorable, les semis des céréales d'automne touchent à leur fin en Indre-et-Loire.
Des semis sous de bons auspices

À l’échelle du département, les semis de blé sont bien avancés.

Lors de la journée du PNDV tour organisée à Saint-Nicolas-de-Bourgueil en juillet, Charlotte Mandroux et Sophie Bentéjac ont présenté les outils existants pour les vignerons, ainsi qu’un projet à venir.
Des outils pour agir face au dépérissement de la vigne

Les vignerons disposent d’outils, notamment digitaux, développés via le plan national de durabilité du vignoble pour pérenniser le vignoble et la c

Chaque irrigant doit réduire son nombre de jours de prélèvement de 30 % par rapport à l’autorisation initiale en période d’alerte et de 50 % en période d’alerte renforcée.
Sécheresse en Indre-et-Loire : comment ça fonctionne ?

Un nouvel arrêté fixe les règles de prélèvement d’eau jusqu’au 31 octobre.

Publicité