METIER
Adeline Hergault, technico-commerciale passionnée
L’élevage coule dans les veines d'Adeline Hergault et elle partage ce point commun avec les éleveurs qu’elle suit en tant que technico-commerciale en nutrition animale.
L’élevage coule dans les veines d'Adeline Hergault et elle partage ce point commun avec les éleveurs qu’elle suit en tant que technico-commerciale en nutrition animale.
À 28 ans, Adeline Hergault est technico-commerciale chez Nouri’vrai depuis cinq ans. L’entreprise fait partie du groupe LDC et distribue de l’aliment pour les élevages de vaches laitières et allaitantes, d’ovins, de caprins, de volailles, de lapins et de porcs.
Depuis petite, la jeune femme voue une passion pour les animaux. Celle pour les vaches laitières lui est transmise par des maîtres de stage lors de son bac pro CGEA. Après un BTS productions animales, elle travaille ainsi dans un élevage de vaches laitières, pendant trois ans. C’est lorsque ses patrons arrêtent l’atelier laitier qu’elle entre chez Nouri’vrai.
Elle suit les éleveurs avec application, alternant visites dans les fermes et tâches administratives au bureau. Environ une fois par mois, elle fait le point avec eux sur les points à travailler, sur la ration, sur leur objectif auquel elle s’adapte : augmentation de la production de lait, amélioration de la santé des animaux, reproduction…
« La première chose que je fais quand j’arrive chez un éleveur, c’est aller voir les vaches avec lui, annonce-t-elle. L’observation est essentielle. On regarde l’état général des animaux, si les conditions d’élevage leur conviennent, si elles marchent bien… »
Un préalable : observer les animaux
Et c’est en effet ce qu’il se passe chez le premier éleveur visité ce matin-là. En cette journée chaude, la fraîcheur de la ration est en question, et l’agriculteur convient qu’il devra bien racler les restes avant de remettre du fourrage, pour éviter qu’il ne reparte en fermentation.
La consistance de la ration est vérifiée et tout va bien en l’occurrence. « Les herbes sont bien coupées, pas trop longues, les vaches ne semblent pas trier », commente Adeline Hergault, qui jette également un œil aux silos, pour évaluer la durée de stock et les conditions de conservation. Puis en regardant les bouses, la technico-commerciale obtient des indices sur la digestion des grains, la rapidité et la qualité du transit.
Si besoin, une analyse de fourrage peut être réalisée, pour améliorer son équilibre et remédier à des pertes de production ou des mammites. Adeline Hergault a aussi pris l’habitude de faire un tour chez les éleveurs suivis avant l’ensilage d’herbe ou de fourrages, pour vérifier les stades.
« Quand on constate un problème, l’idée est d’en trouver la cause, explique la jeune femme. Par exemple, s’il y a des mammites, ça peut être dû à un déséquilibre de la ration mais aussi à l’environnement. Si des animaux ont des inflammations sur les pattes, ça peut venir d’un excès d’énergie ou d’azote dans la ration. »
Un œil extérieur précieux
« Elle a un œil extérieur sur les vaches, et c’est bien car on ne voit pas toujours tout, apprécie l’éleveur de Crotelles. Elle apporte sa technique, des alternatives, c’est un plus. Ça implique parfois de se remettre en question ! Et ça nous fait avancer. »
La salariée reprend la route pour honorer son deuxième rendez-vous de la matinée. L’éleveur l’informe de deux cas d’abcès aux pattes. Ensemble, ils échangent sur les causes possibles et le suivi à faire. Adeline Hergault fait là aussi le tour du troupeau, ne manquant pas d’observer le poil des animaux, l’état des vaches inséminées et de s’enquérir des résultats des inséminations.
Adeline Hergault observe, mais écoute aussi beaucoup, recueillant parfois les états d’âme de ses clients, les jours sans. Une fois au bureau, elle vérifie ou modifie la ration puis envoie des propositions de contrat de prix d’aliment. « Je fais attention aux marges, je conseille les éleveurs pour aller vers la solution la plus économique possible pour eux. On est là pour qu'ils vivent de leur métier », considère-t-elle.
« Mon métier est assez varié donc je ne m’ennuie jamais. Et j'aime que les éleveurs soient fiers de notre collaboration », conclut la jeune femme, dont le sourire et le dynamisme n’auraient pas pu faire croire le contraire.