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Asperges : un début de saison poussif

 Les producteurs d’asperges attendent de pied ferme des températures plus printanières pour doper la pousse et la demande des consommateurs.

Avec la longue période pluvieuse qui s’est éternisée jusqu’en mars et les champs inondés, la mise en place des buttes dans certains champs d’asperges a tardé. « D’habitude, on s’en charge fin février-début mars, cette année on a pu intervenir qu’à partir de la toute fin mars », rapporte Anthony Bacle, producteur dans le Richelais, à Courcoué. Ce retard a entraîné un problème sanitaire chez certains producteurs : « la mouche de l’asperge a été attirée par la fraîcheur de la terre qu’on venait de travailler, par beau temps. Alors qu’on n’avait pas encore placé les bâches, elle est venue pondre sur les buttes », retrace-t-il. Le ver descend alors dans la terre et vient perforer les asperges, qui deviennent invendables. « Pendant les deux premières semaines de r écolte, on a jeté entre 50 et 70 % de la récolte... », déplore le producteur. Depuis, la qualité est désormais au rendez-vous. C’est moins le cas de la demande des consommateurs. « La consommation est faible car les températures sont fraîches et les gens regardent à la dépense », constate l’agriculteur. Une situation accentuée par l’épisode de chaleur d’il y a trois semaines, qui a fait sortir les asperges en masse et quelque peu engorgé le marché. « L’offre était supérieure à la demande, donc il a fallu baisser les prix pour vider les frigos, précise Anthony Bacle. Le coût de production avoisine 5 euros le kilo en moyenne, avec les charges de maind’œuvre qui augmentent, on rogne donc sur notre marge. » 

UNE PRODUCTION AU RALENTI 

A l’EARL Méchin à Hommes, la récolte a commencé un peu plus tôt que l’année dernière, début avril, la météo de fin d’hiver ayant été clémente au niveau des températures. « On a préparé les terrains seulement fin mars dans les parcelles en partie argileuse car il a fallu attendre que l’humidité s’évacue. Mais dans les parcelles très sableuses, on a pu s’y mettre f in février-début mars », indique Claire Dessillion. Le gel a épargné les asperges, la température n’étant pas descendue beaucoup en-dessous de zéro. « La production n’est pas à son maximum pour l’instant, ça ne pousse pas vite. On attend davantage de chaleur pour avoir une pousse plus régulière », estime la productrice. Celle-ci constate que les clients fidèles sont demandeurs d’asperges, même si la consommation et donc les ventes sont fortement liées au climat. « Le prix des asperges peut être considéré comme un frein, mais c’est un faux problème ; le problème c’est surtout la marge que s’attribuent les revendeurs et qui fait augmenter le prix de la botte pour le client », considère Claire Dessillion. Les attentes sont en tout cas vives quant à l’évolution de la météo à partir de la semaine prochaine. Le mois de mai sera en effet décisif en matière de rendement et de consommation. 

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