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METIER
Descartes : un nouveau boucher passionné

À Descartes, Steven Lardin, 32 ans, a repris la boucherie du centre-ville en juillet dernier. Retour sur le parcours et l’installation d’un artisan mordu de son métier.

Qui a dit que la boucherie n’attirait pas les vocations ? La boucherie de Descartes anciennement tenue par M. Morice a trouvé un repreneur en la personne de Steven Lardin. Le jeune homme de 32 ans a toujours été intéressé par ce métier. « Mon père était chasseur, ça a peut-être joué », estime-t-il.

 

La MFR comme tremplin

Il intègre ainsi une MFR en 4e et 3e d’orientation, lui offrant la possibilité de réaliser plusieurs stages en boucherie et charcuterie. Il passe son CAP charcutier, son CAP boucher, puis son brevet professionnel boucher, « pour être capable de gérer une entreprise et donc de me mettre à mon compte ». C’est lors de son BP qu’il travaille en 2014 avec Kevin Morice dans la boucherie familiale, à Saint-Maure-de-Touraine. « J’y suis ensuite resté onze ans », raconte-t-il.

Lorsque la famille Morice rachète la boucherie de Descartes (qui avait fermé), Steven y travaille certains week-ends. Alors au moment de la mise en vente du fonds de commerce, l’affaire lui est proposée, et il l'accepte sans hésiter. « J’avais envie de travailler pour moi, c’était le moment de me lancer et de me prouver que j’en étais capable », commente-t-il.

 

Des habitants adeptes des commerces de proximité

Depuis le 5 juillet, Steven Lardin est ainsi le nouveau boucher-charcutier de la commune. La passation s’est effectuée en toute sérénité. « Ça faisait huit ans que la famille Morice tenait le commerce, mais les gens me connaissaient aussi comme je venais y travailler. Mon arrivée a été annoncée aux clients, et j'exerce dans la continuité de mes prédécesseurs, donc aucun souci », narre le jeune artisan. Celui-ci est reconnaissant envers les habitants locaux, qui ont pour beaucoup l'habitude de prioriser les commerces de proximité et se tourner vers les produits de qualité.

Sa clientèle est variée, composée à parts égales entre les seniors et les actifs. « Le marché hebdomadaire de Descartes est un repère qui incite les clients à venir à la boucherie en même temps », ajoute le jeune homme.

Ce métier était pour lui une évidence. « Ce qui me plaît, c’est de transformer la viande, de la mettre en valeur et donc d’embellir ce que l’éleveur a produit, pour satisfaire la clientèle », confie-t-il.

 

Des viandes sous signe de qualité

Dans son magasin, du bœuf Label rouge, de la volaille fermière Label rouge, du porc Bleu blanc cœur… L’artisan privilégie les viandes sous signe de qualité, françaises bien entendu. Travailler avec des éleveurs du secteur lui plairait, mais l’absence d’abattoir localement et le manque de disponibilité en temps pour multiplier les fournisseurs l’en empêchent.

Côté charcuterie, les clients retrouvent les produits traditionnels : rillons, rillettes, boudins, terrines… Et un choix de produits traiteur est également proposé dans la vitrine. « Il y a un autre charcutier dans la commune, mais nous ne sommes pas concurrents. Dans ce milieu, nous sommes tous collègues, c’est un petit monde. »

Steven Lardin a la chance de reprendre une boutique fonctionnelle et moderne, avec tout l’équipement nécessaire. Il vient d’accueillir un charcutier dans son équipe, ce qui va lui permettre d’étoffer sa gamme traiteur. « On aimerait proposer des plats préparés différents chaque semaine, et des produits festifs aussi », justifie l’artisan. Un apprenti en reconversion est également présent pour dix mois, l’activité justifiant dans l'idéal la présence de trois personnes.

Un repreneur heureux, des clients satisfaits, voilà une belle histoire avec un commerce rural essentiel qui perdure en Sud Touraine. 

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