« J’ai à cœur d’installer un jeune »
Montant des investissements, lourdeur des démarches administratives, pénurie de main-d’œuvre qualifiée… les freins à l’installation en viticulture sont nombreux. Bien qu’il ait anticipé, Alain Lelarge est confronté à cette réalité à l’heure de transmettre son outil de travail. Rencontre.
Montant des investissements, lourdeur des démarches administratives, pénurie de main-d’œuvre qualifiée… les freins à l’installation en viticulture sont nombreux. Bien qu’il ait anticipé, Alain Lelarge est confronté à cette réalité à l’heure de transmettre son outil de travail. Rencontre.
Après une expérience en tant qu’enseignant au lycée viticole d’Amboise, Alain Lelarge s’installe comme vigneron à St-Martin-le-Beau en 1991. « J’ai repris l’exploitation d’un cousin qui est malheureusement décédé, avant d’atteindre un rythme de croisière en 1996 au départ en retraite de mon père », introduit-il. Sa surface avoisine alors les 17 ha. « Sur le secteur de Montlouis, nous avons essuyé un gel à 100 % en 1991. Malgré une récolte 1992 généreuse, l’équilibre financier est délicat à trouver quand la première année d’installation s’effectue sans récolte. Les années 90 étaient synonymes des premiers aléas climatiques », se remémore le vigneron. Alors que ses parents et surtout ses grands-parents pratiquent la polyculture-élevage, il fait le choix de la spécialisation. « Ma génération a fait le choix de la production unique. C’est une force car ainsi nous avons significativement gagné en productivité.