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« JE SUIS CONFIANT QUANT À LA RENTABILITÉ DE L’INVESTISSEMENT »

Les associés du Gaec des Piaux viennent de mettre en service leur centrale photovoltaïque en vue d’autoconsommer l’électricité produite. D’après les calculs et au vu de la conjoncture, l’investissement serait rapidement rentabilisé.

Après mûre réflexion, le Gaec des Piaux s’est lancé dans la construction d’un bâtiment avec installation d’une toiture photovoltaïque. « On a fait trois projets photovoltaïques sur bâtiment ces dernières années. Et finalement c’est celui-ci qui est arrivé au bout », indique Stéphane Malot, l’un des associés de cette exploitation en bio. Ce dernier avait d’ailleurs suivi une formation « réaliser un projet photovoltaïque » organisée par la FNSEA 37 voilà quelques années. Avec ces 140 vaches laitières, dont 110 à la traite pour une production annuelle de 900 000 litres de lait, le Gaec est en effet un gros consommateur d’électricité. « Le plus gros poste de consommation, c’est le tank à lait. Après vient le chauffe-eau, puis l’aplatisseur dans une moindre mesure », détaille l’éleveur. Et pour stocker notamment la récolte des 70 hectares de luzerne, le montage d’un nouveau hangar était devenu indispensable. La solution du bâtiment à toiture photovoltaïque était donc toute trouvée. Les associés ont fait établir trois devis. Ils ont finalement opté pour l’entreprise Screb pour la livraison d’un bâtiment en kit dans un premier temps, et le groupe Roy Energie (Eure-et-Loir) pour la fourniture et le montage des panneaux et de la centrale photovoltaïque, dans un deuxième temps. Les associés ont réalisé les travaux de terrassement, puis ils ont fait appel à un charpentier local qui est venu monter le bâtiment en mars 2022. Pour accueillir les panneaux, les pannes de la charpente ont été surdimensionnées, ce qui a généré un surcoût de 5 à 10 %. La centrale photovoltaïque, quant à elle, a été installée et mise en route en fin d’été 2023, après qu’Enedis ait fait des travaux de renforcement de la ligne électrique. Orientés à 10 % par rapport au plein sud, les 91 panneaux représentent une surface totale de 182 m². Un contrat de maintenance inclut un contrôle régulier de la connectique et le nettoyage des panneaux tous les deux ans par robot.

ADAPTER SES PRATIQUES POUR AUTOCONSOMMER AU MAXIMUM

« On a voulu installer le maximum de puissance qui nous était autorisé sans avoir à changer le transformateur : 36 kilowatts », explique Stéphane Malot. La centrale devrait produire 40 à 42 000 kilowatts crêtes (kWc) par an, sachant que l’exploitation consomme entre 58 et 60 000  kW par an. « C’est intéressant parce qu’on consomme surtout l’été pour faire du froid, or c’est le moment où l’ensoleillement est le plus important et où les panneaux produisent le plus », ajoute l’agriculteur. Mais ce dernier compte bien s’organiser pour autoconsommer au maximum l’énergie produite, donc décaler certaines consommations en journée. « On pourrait par exemple stocker dans des chauffe-eaux de l’eau chaude produite le jour », illustre-t-il. Avec les habitudes actuelles de consommation d’électricité, l’exploitation autoconsommerait 60 % de la production. En modifiant certaines pratiques, l’objectif serait d’arriver à 70 %. Le surplus de production ne peut pas être revendu puisque le projet a bénéficié d’une aide de la Région via le PCAE « accompagner l’investissement productif dans le secteur agricole ». Le dossier avait été déposé le 30 juin 2021. Le projet subventionné comportait aussi la construction d’un deuxième bâtiment - sans photovoltaïque -, car les associés manquaient de place pour les vaches taries et les génisses. Au total, le projet leur a coûté 130 000 euros, en comptant la construction des deux bâtiments et la centrale photovoltaïque. La subvention a atteint 50 %, soit 65 000 €, dont une partie dans le cadre de France relance et 32 500 € de Feader. « La centrale et le raccordement ont coûté 42 000 € dont 50 % subventionnés, pour produire 40 000 kW/an. On a calculé que le kW nous reviendra entre 6 et 10 centimes, alors qu’on le paye aujourd’hui 18 centimes », se réjouit Stéphane Malot. Je suis confiant quant à la rentabilité de l’investissement. » L’éleveur envisage même de remplacer une voiture diesel de l’exploitation par un véhicule électrique. Il estime en effet que « cette installation ouvre de nouvelles possibilités »

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