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CONGÉS D’ÉTÉ/
La Bretagne en famille grâce au service de remplacement

Marie et Vincent Léquippé ont été remplacés pendant leurs dernières vacances. Une déconnexion nécessaire  à l’équilibre de la famille et qui, par conséquent, participe aussi à la pérennité de leur exploitation laitière.

“Nous nous octroyons tous les ans une semaine de congés en février et une seconde pendant l’été », retracent Marie et Vincent Léquippé, à la tête d’une exploitation dotée de 90 vaches laitières à Couesmes. « Pour assurer le travail pendant notre absence, nous faisons appel au service de remplacement d’Indre-et-Loire », reprend l’éleveuse. Cette année, c’est elle qui a recruté sa remplaçante : « notre salariée nous a informés que sa sœur Amélie, qui a suivi la même formation agricole qu’elle, était à la recherche d’un emploi. Nous l’avons donc naturellement rencontrée et avons décidé de lui faire confiance pour notre remplacement ».

Dans d’autres situations, le Service de remplacement (SR) peut recruter lui-même un candidat. Ce fut d’ailleurs le cas lors du remplacement paternité pour leur deuxième enfant. « Nous avons donc demandé au Service de remplacement d’embaucher Amélie sous le motif “congé bénéficiant d’un crédit d’impôts à 50 %” », explique le couple d’éleveurs. En tant qu’employeur, le SR est le responsable juridique du salarié mis à disposition. A ce titre, il assure toutes les démarches administratives : déclaration d’embauche, rédaction du contrat de travail, édition de la fiche de paie, versement du salaire, paiement des charges sociales. « C’est un soulagement de ne pas avoir à gérer les aspects purement administratifs », se réjouit l’éleveuse.

DE L’IMPORTANCE DU PASSAGE DES CONSIGNES

La jeune femme est venue passer une matinée sur l’exploitation au préalable afin d’appréhender au mieux le travail qui l’attendait. Marie Léquippé a profité de ce moment pour lui transmettre ses consignes et lui remettre des protocoles écrits pour l’ensemble des missions. « Nous pouvons ainsi déconnecter. La charge mentale est considérablement affaiblie, reconnaît l’éleveuse. Comme nous lui avions demandé, la salariée nous a contactés tout au long de notre semaine de congés en Bretagne. Ce n’est pas indispensable mais nous en avions besoin pour partir sereinement. Et tout s’est bien passé ! » lance-t-elle. Et de poursuivre : « Elle a bien géré la période car elle a dû faire face à des imprévus : pannes du robot de traite et vêlages survenus en avance. Mais nous avions prévu ces scenarii. »

Quand Marie et Vincent laissent les clés de leur ferme, ils ont cons cience que leur entreprise ne pourra pas être gérée avec le niveau d’expertise qu’ils ont développé au contact de leur troupeau 365 jours par an. Et ils acceptent ce principe. Il peut en résulter une légère baisse de production, un suivi différent de la surveillance des reproductions… conséquences qui peuvent toutefois être rattrapées en partie à leur retour. « Quand j’ai choisi de travailler avec mon mari il y a 5 ans, il était inconcevable pour moi de ne pas avoir de vacances. C’est important pour notre famille et pour son équilibre. Nos trois enfants sont très demandeurs car nous sommes beaucoup plus disponibles pour eux. Par ailleurs, c’est l’occasion de nous reconnecter au reste de la société. Une image négative colle parfois aux pratiques de l’élevage et nuit à notre profession. Cela nous affecte. En prenant des vacances, nous vivons “comme tout le monde” nous ne sommes plus considérés comme exerçant un métier à part », explique Marie Léquippé.

Enfin, les congés permettent aux exploitants de se régénérer, ce qui est toujours profitable à l’exploitation. Dans une perspective de progression, Marie et Vincent bénéficient également d’un « coaching d’entreprise » pour prendre de la hauteur sur leur activité et prendre les bonnes décisions stratégiques. « Être chef d’entreprise, c’est savoir gérer l’équilibre vie privée/vie professionnelle et projeter son regard au-delà du quotidien », concluent Marie et Vincent Léquippé. De nombreuses bonnes raisons pour reconduire l’expérience des vacances. Il ne reste plus à la famille Léquippé qu’à se mettre d’accord sur la prochaine destination !

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