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La mobilisation continue !

En attendant les annonces du Premier ministre de vendredi dernier, les agriculteurs d’Indre-et-Loire ont réalisé une opération de filtrage sur deux points de péages de l’A10. Déçus par ce qu’ils ont entendu, ils ont poursuivi leurs actions dimanche et mardi, et comptent maintenir la pression s’ils n’obtiennent pas satisfaction.

Le 26 janvier, les agriculteurs du département se sont retrouvés aux péages de Monnaie et Sorigny de l’autoroute A10, à l’appel de la FNSEA 37 et JA 37. Plus de 200 tracteurs et 300 agriculteurs ont entravé la bonne marche des barrières de paiement. La mobilisation visait à se faire entendre. Des tracts ont été distribués pour expliquer les raisons de leur mouvement au grand public.  

DES ANNONCES INSUFFISANTES 

Cette opération de filtrage a été menée sur une seule journée afin de limiter la gêne dans le temps. Les péages étaient initialement filtrés à deux voies. Au cours de la journée, deux voies supplémentaires ont été ouvertes à l’initiative des manifestants afin de limiter le temps d’attente, bien que les automobilistes se montraient solidaires de la cause agricole. Mais l’objectif de la FNSEA 37 et JA 37 est de se faire entendre par le gouvernement, pas d’embêter la population.  Le filtrage de Sorigny a pris fin à 16h30. Ce fut le cas quelques heures plus tard pour celui de Monnaie, d’où les derniers tracteurs sont partis vers 23 h.  Entre temps, le Premier ministre, Gabriel Attal, faisait des annonces en se rendant en HauteGaronne (lire page 2). 

« Aucune décision n’a encore été prise, indiquait à l’issue de cette intervention Sébastien Prouteau, administrateur de la FNSEA, présent au rond-point de Noyantde-Touraine où s’étaient rassemblés les manifestants du sud du département. Nous consultons notre base mais les annonces n’ont pas rassuré les agriculteurs. » « Les réponses sont notoirement insuffisantes. On s’est mis d’accord pour une longue mobilisation, mais sous quelle forme ? On ne peut pas encore le dire », a abondé de son côté Nicolas Sterlin, viceprésident de la FNSEA 37, présent à Monnaie. Ce qui a bien évidemment alimenté de quoi poursuivre le mouvement. 

LE PREMIER MINISTRE EN TOURAINE 

L’étape suivante à l’agenda des deux syndicats était programmée dimanche matin, avec la rencontre du préfet d’Indreet-Loire dans une exploitation maraîchère de Parçay-Meslay. Celle-ci a été annulée samedi dans la journée au prétexte que le Premier ministre se rendait dans le département ce même jour. Après maints échanges avec les services de l’Etat qui se sont terminés tard dans la nuit de samedi à dimanche, le chef du gouvernement a accepté de venir à la rencontre des représentants de la FNSEA 37 et JA 37 dans une ferme à Chisseaux, pour finir à Parcay-Meslay…  « Nous avons reçu un coup de fil vers 8 h dimanche nous informant de la venue de Gabriel Attal. Quinze minutes plus tard, les services de sécurité étaient sur place », relate Nicolas Sterlin chez qui s’est déroulée l’entrevue qui a débuté à 10 h.  Chez lui, le chef du gouvernement a réaffirmé son soutien à la profession et a réitéré les annonces effectuées l’avant-veille, avouant toutefois qu’il avait bien conscience de ne pas être allé assez loin. Ce que lui ont confirmé Nicolas Sterlin, Frédérique Alexandre (présidente de la FNSEA 37) et Xavier Maupoint (trésorier de JA 37). 

« Nous attendons que ces mots se transforment en actes », lui ont-ils assené. C’est pourquoi les deux syndicats ont appelé à une nouvelle action le mardi 30 janvier. C’est au centre-ville de Tours qu’ils ont déplacé leur colère. Une trentaine de tracteurs du sud du département et une vingtaine du nord ont convergé vers la place de la mairie sous les applaudissements des passants. Place Jean Jaurès, ils ont fait déguster vin, jus de pommes, rillettes, pâté, formage en distribuant des tracts. Le très bon accueil qui leur a été réservé par la population les conforte dans leur combat. Combat que des représentants des deux syndicats sont allés porter au préfet. « Durant trois heures et demie, nous avons déroulé trente ans d’accumulation de normes », résume Nicolas Sterlin. Vaste programme qui impose, certes, de prendre le chemin de Bruxelles pour en détricoter une partie. Reste qu’une large part est du ressort des pouvoirs publics français. Le préfet a recueilli toutes les doléances des représentants, notamment celles relatives à des problèmes qui peuvent être traités dans le département.

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