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Manifestation le 6 avril : oui à une Pac incitative et non punitive

Les premières propositions du ministère de l’Agriculture ont été dévoilées. Elles préoccupent fortement la profession.

La FNSEA CVL invite à une mobilisation générale le mardi 6 avril à Bourges.

Comme indiqué dans notre précédente édition, une nouvelle Pac entrera en application en 2023 pour 4 ans. Elle conserve le principe d’un paiement de base découplé (actuel DPB). Il est attendu des ajustements ou des modifications partielles sur le paiement redistributif et les aides couplées, notamment animales et plus particulièrement en vaches allaitantes. La grande interrogation tourne également autour du futur verdissement/ paiement vert. Ce dernier va glisser dans les règles de conditionnalité (traduction en BCAE) pour être remplacé par une nouvelle exigence environnementale au sein des aides du 1er pilier, appelée ecoscheme ou ecorégime. Ce dispositif sera assorti de contraintes nationales spécifiques. L’enjeu est capital puisque cet ecoscheme représentera vraisemblablement 25 % de l’enveloppe du 1er pilier soit 70 à 80 €/ha.

 

Alors que la FNSEA appelle à un ecoscheme large et accessible à tous les agriculteurs sans contraintes supplémentaires, le ministère de l’Agriculture prévoit des voies d’accès complexes, élitistes et encore une fois, sous la forme d’une usine à gaz administrative. Trop c’est trop ! Les agriculteurs en région Centre-Val de Loire caractérisée comme « zone intermédiaire » sont déjà suffisamment meurtris par deux dernières réformes qui ont structurellement affaibli le soutien à l’agriculture.

 

Ils ne pourront pas payer les pots cassés une énième fois. Ce nouveau dispositif est punitif et non incitatif. Il va décourager tous les agriculteurs qui sont déjà dans une démarche de transition agroécologique de leurs pratiques depuis des années car leurs efforts ne seront pas reconnus. Une mobilisation forte et massive s’impose pour faire entendre la profession agricole sur le sujet. Elle aura lieu à Bourges le 6 avril prochain.

 

IMPACTS DU SCÉNARIO PROPOSÉ

Dans le scénario à l’étude du ministère, les impacts par filière sont très inquiétants. De 6 à 55 €/ha de perte en grandes cultures, environ 30 €/ha en lait de vache (de plaine principalement), 27 €/ha en polyculture élevage et un quasi-maintien pour les éleveurs en bovins viande. Cette approche ne tient pas compte des 70 à 80 €/ha d’ecoscheme qui sont, du fait du scénario proposé, très difficiles à atteindre dans nos zones. De manière tout à fait factuelle, c’est donc bien plus de 100 €/ha qui sont en discussion et en ballottage défavorable pour le moment.

 

Dans ce contexte, la région Centre-Val de Loire serait encore une fois la grande oubliée de la réforme de la Pac. Et ce d’autant plus que rien n’est prévu pour rééquilibrer les aides du 1er pilier dans les « zones intermédiaires », contrairement à ce qu’avait dit le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie l’été dernier. Si cette hypothèse aboutit, au-delà d’être laissée pour compte, la région Centre-Val de Loire serait tout simplement sacrifiée sur l’autel de la réforme de la Pac.

 

UNE PRESSION CONTINUE

Depuis plusieurs semaines déjà, la FNSEA CVL alerte les parlementaires sur le sujet. Les associations spécialisées végétales (AGPB, FOP, AGPM, CGB) se mobilisent elles aussi à Paris. « Cependant, c’est par la mobilisation de tous, sur le terrain que nous pourrons collectivement nous faire entendre », estiment les élus de la FNSEA CVL. C’est ce qui motive l’appel à mobilisation à Bourges le 6 avril. « C’est par notre mobilisation que nous ferons bouger les lignes. Les objectifs sont clairs : faire reconnaître un ecoscheme simple, efficace et accessible qui accompagne et incite tous les agriculteurs dans cette transition agroécologique ; demander un dispositif complémentaire de soutien pour notre région, caractérisée comme “ zone intermédiaire ”. Nous vous y attendons en nombre car ce n’est qu’ensemble que nous pourrons changer les choses ! », poursuit le syndicat.

 


Rendez-vous à Bourges à 12 h, le 6 avril


Comment participer à l’action syndicale ?


Différents points de ralliement sont prévus pour se rendre à la manifestation de Bourges, le 6 avril, quels que soient les départements d’où les agriculteurs partent. Le rendez-vous est calé à 12 heures : au rond-point de l’autoroute à la sortie de l’A71 à Bourges et au rond-point de Fussy qui se trouve sur la rocade nord-est au croisement de la RN151 (route de La Charité) à la RD 940 (route d’Aubigny).


Pour l’Indre-et-Loire, 2 grands points de rassemblement en véhicules d’exploitation sont fixés à proximité de l’A85 pour converger vers Bourges :
• point ouest au rond-point du panier à Druye (intersection des RD121 et RD751) à 9h30,
• point est échangeur n° 11 sur l’A85 à Sublaines à 10h
Des points intermédiaires pourront être organisés par les responsables locaux FNSEA 37.
Le convoi retrouvera ensuite les agriculteurs du Loir-et-Cher sur l’aire d’autoroute A85 de Romorantin-Lanthenay, puis de l’A71 à l’aire de Quincy, avant de tous se retrouver à Bourges.

Un panier pique-nique est prévu pour chaque participant, pour cela l’inscription est indispensable :
- via le responsable local FNSEA 37,
- auprès du service syndical de la FNSEA 37
- ou au lien suivant : https://urlz.fr/fhLl.


Le port du masque est obligatoire ainsi que le respect des distances de sécurité.
Le retour est prévu pour respecter les horaires du couvre-feu.


Pour toute information complémentaire, contacter la FNSEA 37 au 02 47 28 30 02 et consulter la page Facebook FNSEA Centre-Val de Loire, le compte twitter FNSEA CVL. S’informer est d’autant plus nécessaire du fait du contexte sanitaire.

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