Aller au contenu principal

Néoflore : un haut lieu de végétaux de collection

L’entreprise Néoflore a su se démarquer en se spécialisant dans les plantes de collection, et notamment les hortensias. Elle vient juste de changer de main.

Les serres de Néoflore à Saint-Épain regorgent d’hortensias et autres vivaces. L’entreprise horticole vient d’être reprise par Olivier Plault, qui a pris la suite de son ancien patron, Joël Robin. Un passionné qui succède à un passionné. Néoflore est implantée sur 0,8 hectare de surface cultivée, comprenant plusieurs serres, des ombrières et une partie de plein champ. 300 variétés d’hortENsias Ici sont rassemblées 300 variétés d’hortensias, hautes ou basses, aux fleurs en boules ou plates, passant par toutes les nuances de couleur possibles. Les Hydrangea macrophylla, paniculata et arborescens sont les plus connues, mais il en existe une multitude d’autres. 150 variétés de vivaces et 60 variétés de géraniums odorants, ainsi que des plants de légumes complètent la gamme. Les espèces originales et de collection ont la part belle. Ici, on trouve « des plantes qu’on ne trouve pas partout. Nous n’avons pas la même clientèle que les jardineries qui vendent des variétés « classiques ». Nous proposons des plantes de collection, moins communes qu’ailleurs », précise Olivier Plault.

Les clients viennent aussi chercher des conseils d’entretien. Parmi les « originales », l’hibiscus à feuilles de cannabis, le géranium de Madère, des géraniums odorants aux effluves de menthe ou de citronnelle… Joël Robin a lui-même créé une vingtaine de variétés. « Nous produisons 95 % des plants, à partir de boutures. Nous les multiplions », explique Olivier Plault. Des plants qui offriraient « une meilleure reprise au moment d’être replantés car ils ont été moins forcés, ils ont reçu moins d’engrais que dans des jardineries par exemple », estime l’horticulteur. Olivier Plault a repris l’entreprise « pour éviter que toutes ces variétés ne se perdent. Je suis dans le métier depuis plus de trente ans. J’ai notamment travaillé chez mon oncle Théo Van Delft, avant d’arriver ici il y a trois ans. C’est plus une passion qu’un métier ! », reconnaît l’horticulteur. 

Une consommation d’eau raisonnée

Un forage dans une rivière souterraine donne accès à l’eau sur le site. « Nous n’avons pas une grosse consommation d’eau, souligne Olivier Plault. Des asperseurs sont mis en route lorsqu’il fait chaud plutôt que l’arrosage au pot. Car les hortensias ont besoin d’une certaine hygrométrie dans l’air. » Pour les végétaux en pots à l’extérieur, le goutte-à-goutte est utilisé. En fin d’année, ce sera le moment de préparer les cultures pour le printemps. Les serres hors-gel suffisent à maintenir une température minimale. Elles peuvent tout de même être chauffées si besoin, au maximum à 5°. Quoique la consommation soit limitée, la hausse du prix de l’électricité aura donc là aussi un impact sur les factures. Les ventes se concentrent principalement au printemps, mais l’entreprise compte développer les ventes d’automne pour lisser un peu l’activité.

Ce secteur d’activité n’échappe pas aux modes, notamment celle des plantes méditerranéennes, telles que les agapanthes. Et comme le précise l’horticulteur, « les communes donnent souvent la tendance. » Les végétaux sont vendus sur place, sur les marchés - notamment le marché aux fleurs de Tours - et les foires aux plantes. Le repreneur souhaite « développer la vente en ligne, mais aussi sur place car le site est connu pour la vente d’hortensias mais propose beaucoup d’autres espèces ». Il projette d’embaucher une salariée en production l’année prochaine pour lui dégager du temps en vente. Olivier Plault pérennisera la fête des plantes, Botanipassion, qui se tient sur le site le 3e week-end de juin depuis près de vingt ans. Plus d’une dizaine d’horticulteurs sont à chaque fois au rendez-vous, accompagnés d’artisans. « C’est un événement qui fonctionne bien, où les gens viennent à la fois acheter, découvrir de nouvelles variétés et demander conseil », conclut le repreneur. 

Néoflore, Les maisons rouges à Saint-Epain, ouvert du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Sam Schrock et Dominique Rioux, de l'IFV, ont restitué les résultats de l'étude terroir de l'AOC vouvray sur laquelle ils travaillent depuis quatre ans, tant sur le terrain qu'en cartographie derrière un écran. ©N.D
Une cartographie fine du terroir pour guider les choix viticoles

Quatre années d’analyses géologiques et pédologiques livrent une lecture inédite des sols de l’AOC, offrant aux vignerons un outil stratégique pour

Les méthodes Merci et Beerkan ont été expliquées par Olivier Hochedel, de la FDGEDA du Cher. ©C.T
Projet Recouvertt : favoriser la montée en compétences des couverts

Les couverts d’interculture sont aujourd’hui des alternatives agronomiques.

La plateforme multifrais Valifruit recherche de nouveaux producteurs de légumes. ©Valifruit
Tirer son épingle du jeu pour fournir la restauration collective

Alimentation / La restauration collective offre de réelles opportunités pour les producteurs locaux, à condition d’en comprendre les code

À la ferme des Landes, le goût du local se transmet et se partage

En 1996, la crise de la vache folle a créé une défiance chez le consommateur et une chute du marché de la viande.

Les présidents de l'Amil, Cédric de Oliveira et de l'Association des maires de France, David Lisnard, ont tous deux dénoncé le manque de moyens des maires, qui va en s'aggravant. ©N.D
Le challenge des maires se complexifie

Un trop-plein de normes et une contrainte budgétaire qui s’alourdit ont fait partie des sujets clés évoqués lors du congrès des maires d’Indre-et-L

Les producteurs gérant le magasin La Charrette de Chambray-lès-Tours ont revendu la boutique créée il y a sept ans à Truyes. ©N.D
La Charrette a vendu son magasin de Truyes

La fermeture de La Charrette de Truyes, après sept ans d’activité, rappelle que la réussite d’un magasin de producteurs repose sur la présence acti

Publicité