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PASSER MOINS DE TEMPS À LA MAINTENANCE

Optimiser le temps à une époque où dénicher de la main-d’œuvre qualifi ée s’avère de plus en plus compliqué : c’est le principal argument qui a motivé Maxime Retailleau, entrepreneur de travaux agricoles dans le sud Touraine, à équiper ses matériels de travail du sol de pièces d’usure en carbure.

C’est en 2011 que Maxime Retailleau investit dans sa première moissonneuse-batteuse. « J’ai repris la ferme familiale en 2007. A l’époque il y avait un poulailler. J’ai cessé cet atelier et me suis consacré à l’entreprise de travaux agricoles », introduit l’agriculteur d’Yzeures-sur-Creuse, qui emploie un salarié et un apprenti. Actuellement son ETA travaille presque 400 ha à façon, « du semis à la récolte », précise-til. Même si la charrue ne quitte le hangar que très rarement, les deux déchaumeurs (un à disques et l’autre à dents) travaillent quant à eux pas loin de 600 hectares chaque année, tout comme la herse rotative. « Depuis que je suis installé j’utilise des pièces d’usure en carbure sur le déchaumeur à dents et la herse rotative », explique l’entrepreneur. Côté herse, il ne change les dents qu’une fois l’an. Sur le déchaumeur d’une largeur de quatre mètres, c’est une centaine de dents chaque année. « Mon salarié et moi les changeons au compte-goutte, dès qu’il n’y a plus de matière. Mais le gain de temps est considérable comparé à l’acier standard. Equipés ainsi, nous changerions les pièces chaque semaine en pleine saison de travail du sol », relate l’entrepreneur.

TROIS FACTEURS PARTICIPENT À L’USURE PRÉMATURÉE

Le jeune agriculteur met en garde : la consistance du sol fait considérablement varier l’usure de ce type de pièce. « Nous avons la chance dans le sud Touraine d’avoir beaucoup de terres argileuses, pas trop usantes. En revanche, les terres à cailloux sont de grosses consommatrices de pièces d’usure. Il faut être vigilant dans ces types de sol. De plus, si la dent équipée d’un revêtement au carbure entre en collision avec une pierre, le revêtement peut être amené à se détacher à un endroit précis de la dent. S’en suivra une usure prématurée de la pièce. » Autre facteur, la météorologie. « Ajouter au fait que l’outil ait du mal à rentrer dans le sol, intervenir dans un sol très sec engendre une usure que j’estime deux fois plus rapide que sur un sol frais », argumente Maxime Retailleau. « Et puis agronomiquement parlant, il y a peu d’intérêt à intervenir dans un tel sol. » Autre facteur qui accentue l’usure : la vitesse d’avancement. « Je suis conscient que plus on évolue vite au champ, plus les pièces fondent sur l’outil. Mais il nous faut réaliser des hectares à l’heure si nous voulons rester compétitifs, affi rme Maxime Retailleau. Et puis il est de plus en plus difficile de recruter de la main-d’œuvre au sein de la profession. » Reste le coût : c’est grossomodo trois fois plus cher qu’une dent en acier basique. Mais la durée de vie est d’autant plus longue. « Sauf que nous, pratiquant beaucoup le travail du sol, nous nous y retrouvons sur la main-d’œuvre. Ainsi équipés, nous passons beaucoup moins de temps à changer ces pièces d’usure. Travail qui plus est, est peu enrichissant », conclut l’intéressé.

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