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VIE SYNDICALE
Questions ouvertes à l’OFB

Le 27 février, la FNSEA 37 et JA 37 ont organisé une rencontre afin de permettre aux agriculteurs d’échanger à cœur ouvert avec les services de l’OFB. Stéphane Loyau, chef du service départemental, et Franck Derré, son adjoint, se sont prêtés à l’exercice.

La rencontre a permis de comprendre le champ d'action de l'OFB.
La rencontre a permis de comprendre le champ d'action de l'OFB.
© TDT

Après une présentation exhaustive de leur poste, Stéphane Loyau et Franck Derré, respectivement chef et adjoint du chef du service départemental de l'OFB, ont présenté l’OFB et son rôle dans le département, le 27 février lors d'une réunion organisée par la FNSEA 37 et JA 37.

 

L’OFB, c’est quoi ?

L’Office Français de la Biodiversité (OFB) est issu de la fusion en 2020 de l’Agence Française de la Biodiversité (sujets eau et biodiversité) et l’Office National de la chasse et de la faune sauvage (sujet chasse). En Indre-et-Loire, l’OFB compte 13 agents (pour un effectif théorique de 16). « La baisse des effectifs dans le département implique une présence réduite sur le terrain », indique le chef de service, qui encourage chacun à faire remonter toute problématique. « L’OFB est un organisme qui travaille avec tous les services de l’État. C’est un intermédiaire qui peut orienter sur les bons interlocuteurs afin de débloquer les difficultés », dit-il.

L’OFB intervient dans différents domaines, que ce soit au niveau de l’eau ou des espèces. « Les contrôles agricoles ne représentent que 3 % de nos interventions, rappelle Stéphane Loyau. Les contrôles ont lieu autour des exploitations, pas dedans. Les agents ne rentrent sur les exploitations que pour échanger. Les contrôles concernent les atteintes à l’environnement (espèces protégées détruites, bandes enherbées, brûlages, produits phyto…) ».

 

"Les contrôles agricoles ne représentent que 3 % de nos interventions"

La gestion de l’eau

Le département compte des masses d’eau diverses dont la qualité est en cours d’amélioration, mais sur lesquelles il reste de gros efforts à faire. Il y a des usages prioritaires et des usages à concilier, notamment pendant les périodes où l’arrêté de restriction d’eau est en vigueur. Les situations de crise se répètent entre sécheresse et excès d’eau. Les modèles en place ont de plus en plus de mal à s’adapter.

« L’irrigation en pleine journée et en pleine chaleur peut être difficile à comprendre quand on a une interdiction d’arroser son jardin, indique Stéphane Loyau. Il faut alors faire preuve de pédagogie et expliquer le pourquoi du comment : Je suis irrigant, j’ai un arrêté qui m’autorise à irriguer mais pas en permanence, il y a des jours et des horaires. Du coup, on ne peut pas qu’irriguer la nuit, ça s’explique ».

Concernant le curage de fossé, il faut avant tout savoir si l’on a affaire à un cours d’eau. Au sens de la loi, ce dernier se définit par un écoulement d’eau courante dans un lit naturel d’origine, alimenté par une source, avec un débit suffisant la majeure partie de l’année. Les cours d'eau sont répertoriés comme tels sur des cartes interactives susceptibles d’évoluer régulièrement.

Dès lors qu'un fossé ne répond par à la définition du cours d’eau, il ne relève pas du code de l’environnement. Il faut juste avertir la mairie qu’on va faire des travaux pour reprofilage de fossé. Si un syndicat de rivière est présent, l’entretien est de son ressort et fait l’objet d’un programme. Attention, la notion d’entretien est différente de la notion d’aménagement !

 

La gestion des espèces

L’OFB intervient au niveau des espèces sauvages notamment lors de chasses afin de prévenir les accidents. « Les armes de chasse ont une puissance de feu impressionnante. Cette année, on a eu 4 accidents corporels et 3 incidents  », informe Franck Derré. L'OFB est également présent par rapport aux atteintes aux espèces protégées en termes de détention et commercialisation. « Les agriculteurs sont les yeux et les oreilles de l’OFB par rapport à cette problématique », témoigne Stéphane Loyau.

Les risques sanitaires sont également une des prérogatives de l’OFB. Au-delà des dégâts occasionnés par les sangliers, les zones de nourrissage sont une source de contact entre les animaux, et un risque accru de propagation de la peste porcine par exemple. 

Et le loup ? Sa présence est avérée dans des départements voisins. Il y a des animaux de dispersion : des jeunes mâles rejetés par la meute. Il n’est pas enclin à attaquer l’homme comme nourriture, mais en cas d’observation d’un grand canidé, il est conseillé de contacter l’OFB pour procéder à un constat de dommages.

 

Et l’arme ?

Sujet sensible s’il en est, le port de l’arme par les agents de l’OFB est abordé. « Les agents sont quasiment tout le temps en uniformes, rappelle Stéphane Loyau. Rares sont les missions en civil. Et à ce titre, l’arme fait partie de l’uniforme, c’est le protocole depuis la mise en place du plan Vigipirate de 2015. » Par ailleurs, les agents remplissent plusieurs missions par jour et ne peuvent, matériellement pas revenir au bureau entre chacune pour déposer l’arme ou la reprendre.

« C’est une rencontre à renouveler. Elle a permis de dédramatiser plusieurs sujets. Les acteurs de notre département ont l’air plutôt conciliants alors qu’on voit que ce n’est pas le cas dans d’autres départements où on n’en veut plus !  », considère un participant à la réunion.   

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