Sans eau, pas d’agriculture !
Le 27 juin, l’association des irrigants d’Indre-et-Loire, la FNSEA 37 et Jeunes Agriculteurs d’Indre-et-Loire se sont mobilisés une nouvelle fois pour préserver les moyens de production. Cette fois, c’était l’eau qui était au cœur de la mobilisation.
Le 27 juin, l’association des irrigants d’Indre-et-Loire, la FNSEA 37 et Jeunes Agriculteurs d’Indre-et-Loire se sont mobilisés une nouvelle fois pour préserver les moyens de production. Cette fois, c’était l’eau qui était au cœur de la mobilisation.
Sans eau, pas d’agriculture ! C’est sous cette bannière, que l’association des irrigants d’Indre-et-Loire, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs 37 se sont mobilisés le jeudi 27 juin. L’association des Irrigants de la Vienne est venue en renfort pour tenter de faire comprendre les risques que présente l’adoption des conclusions de la phase 1 du Sage* Vienne Tourangelle.
En effet, il apparaît que les conclusions des études menées actuellement sur ce territoire ne reflètent pas la réalité. En particulier, les débits attendus à l’avenir sont supérieurs à ceux que les cours d’eau sont capables de fournir aujourd’hui, ce qui implique que les prélèvements pour l’irrigation seront réduits à néant. A terme, c’est l’avenir des exploitations agricoles locales qui est en danger.
UNE DISCUSSION UN PEU VIVE
Une discussion un peu vive s’est engagée devant la salle Les Passerelles de Sainte-Maure-de-Touraine entre Vincent Naulet, président de la Commission locale de l’eau du Sage Vienne Tourangelle ; François Liard, président du syndicat de rivières du Val de Vienne ; Nicolas Girard, président des irrigants de la Vienne et Sébastien Prouteau, agriculteur à Maillé.
Les manifestants demandaient le report du vote des conclusions de la phase 1 du Sage Vienne Tourangelle, invoquant les conclusions erronées des études et la période de réserve électorale en cours. Ils souhaitaient également que soit accordé plus de temps pour la réalisation d’une étude socio-économique locale. Ils invoquent aussi le fait que les documents produits (plus de 2 000 pages de rapport) sont difficilement abordables et compréhensibles, et que le temps accordé pour leur appréhension était bien trop court.
« Vous allez perdre les acteurs économiques de votre région », a scandé l’un des manifestants, et un autre de répondre : « Les irrigants font tourner toute une économie. Vous ne vous rendez pas compte des enjeux ». Le président des irrigants de la Vienne indique : « aucune de nos doléances n’a été prise en compte », et invoque le fait que des conclusions similaires ont été votées dans la Creuse, sans possibilité de retour en arrière. Dans ces territoires, les acteurs agricoles sont en danger. « J’ai fait une étude économique et le manque à gagner me coûte un salarié », renchérit l’un des manifestants. « Notre présence ce matin est le fruit de notre expérience sur les études menées dans notre département, ne faites pas la même erreur », alerte Nicolas Girard.
UNE ACTION POUR MARQUER LES ESPRITS
Avant l’entrée des participants en salle, Nicolas Girard a lu un texte listant les inquiétudes du monde agricole, et l’attitude déplorable des animateurs de l’ETPB Vienne.
Malgré l’insistance des manifestants, la rencontre a été maintenue, le vote a eu lieu, et les conclusions des études de la phase ont été adoptées. Benoît Latour, président des irrigants d’Indre-et-Loire, a relativisé en indiquant que la mobilisation a permis de se faire entendre et que ce mouvement de désespoir sera dans les esprits pour la réalisation des phases suivantes.
*Sage : schéma d’aménagement et de gestion de l’eau
