METIER
Technicien de laboratoire en contrôle qualité : un métier qui recrute
Chaque année, de nouvelles variétés de semences sont mises sur le marché. Mais avant d’atteindre les champs, elles passent par une étape fondamentale : l'évaluation de leur qualité germinative. C’est là qu’intervient le technicien ou la technicienne de laboratoire en contrôle qualité, un rôle clé dans la chaîne de production des semences.
Chaque année, de nouvelles variétés de semences sont mises sur le marché. Mais avant d’atteindre les champs, elles passent par une étape fondamentale : l'évaluation de leur qualité germinative. C’est là qu’intervient le technicien ou la technicienne de laboratoire en contrôle qualité, un rôle clé dans la chaîne de production des semences.
Les semences doivent passer par un processus rigoureux de certification avant d’être commercialisées. Stéphanie Villaume, technicienne de laboratoire, explique : « nous sommes formés directement sur le site Agrial Station de semences de Reignac/Indre, et nous avons une semaine de formation au Geves, un organisme de référence en matière d’évaluation des semences. Le laboratoire est donc composé de profils très variés ».
L’équipe de laborantins se charge des analyses de qualité germinative pour le maïs semence, le colza et céréales à paille. Les analyses sont menées à la suite de demande de clients et visent à garantir que le lot de semences respecte les normes et les exigences commerciales.
« À la réception du lot, nous procédons à un échantillonnage. Une partie de cet échantillon sera envoyée au client, et l’autre sera utilisée pour nos analyses », explique Stéphanie Villaume. L’échantillon conservé passe ensuite un test de pureté et de dénombrement. « Nous identifions les impuretés comme des graines étrangères, des gravillons… Cette étape demande de la concentration et de la rigueur », estime la technicienne. Il existe différentes normes d'impureté en fonction de l'espèce à analyser.
Une fois cette phase terminée, l’échantillon est mis en salle de germination. L'objectif de cette étape est de retranscrire les conditions idéales de germination propre à chaque espèce. Ainsi, les paramètres tels que la température et la durée de l'entreposage des échantillons sont variés. « Pour le maïs semence, il reste une semaine à 20 degrés. À l’issue de ces sept jours, nous pouvons déterminer le potentiel de germination du lot », décrit-elle. Enfin, l’échantillon peut passer à la phase de certification qui permettra de confirmer que la semence respecte les normes nécessaires à la mise en marché.
Stéphanie Villaume, qui a commencé en tant que saisonnière, est désormais responsable de laboratoire. « Dès qu’un échantillon rentre dans le laboratoire, je suis responsable jusqu’à la validation des résultats », indique-t-elle. En parallèle, « je suis en charge de valider les résultats de chaque étape. Mais aussi d’assurer l’archivage des analyses et la gestion d’équipe », expose-t-elle.
Elle veille à la polyvalence du travail, « chaque personne de l’équipe tourne sur les analyses », souligne-t-elle. « C’est un réel travail d’équipe où la qualité de notre manipulation est dépendante de la précision de l’étape d’avant », affirme-t-elle. Cette collaboration permet la fiabilité des résultats. « J’apprécie particulièrement le côté manipulation et la diversité des activités à réaliser », reconnaît Stéphanie Villaume.
Sur le site de Reignac-sur-Indre, trois permanents sont présents et sept saisonniers viennent en aide pour répondre aux pics d'activité. « De juin à août, nous réalisons beaucoup d'analyses sur le colza et les céréales à paille et en septembre, la campagne de maïs commence et se déroule jusqu'au mois de mars. Nous embauchons donc des saisonniers dès le mois de juin et jusqu'en mars », indique la responsable du laboratoire. « C’est un métier qui recrute ! », informe-t-elle. Pour les personnes intéressées, « il est facile de se former et d’évoluer, nous avons des formations à la carte, adaptées aux intérêts de chacun », révèle-t-elle