Aller au contenu principal

Une nouvelle ferme ovine en Sud Touraine

Installés en 2022 au Louroux, Myriam Eddine et Augustin Peschard développent leur ferme en proposant une gamme de fromages de brebis, qui devrait encore s’étoffer.

La rencontre organisée entre producteurs et acheteurs du Sud Touraine a été accueillie à la bergerie du Grand Bray. Installés depuis 2022, ses gérants Myriam Eddine et Augustin Peschard sont aujourd’hui à la tête d’un troupeau de 80 brebis à la traite. « On compte conserver 20 femelles, pour agrandir le troupeau jusqu’à 100 brebis à la traite, un minimum pour vivre à deux sur la ferme », livre  Myriam  Eddine. Les deux trentenaires ont repris l ’exploitation, mis en relation avec le cédant grâce au Répertoire départ installation. Un investissement d’environ 500 000 euros sans le foncier, avec environ 100 000 euros d’aides (de l’Europe au titre de la modernisation, et de la comcom pour la création de la f romagerie). Les jeunes agriculteurs ont aussi bénéficié d’un prêt Initiative Touraine à taux zéro, d’un montant de 30 000 euros, avec un remboursement différé d’un an et demi. Les 68 hectares de la ferme bio - dont 50 ha obtenus grâce à l’association Terre de liens - sont consacrés aux prairies et à des cultures destinées à la vente. Les moissons et le pressage sont réalisés en prestation de services. Le couple dispose d’un certain nombre de matériels rachetés au cédant, et utilise la Cuma pour le reste. 

EMBAUCHER POUR SE PRÉSERVER 

Avec l’atelier de transformation, le travail ne manque pas. Le couple vient ainsi d’embaucher une salariée polyvalente, qui intervient sur l’élevage et en fromagerie. « Ça va reculer d’un an le moment où on se tirera un salaire, mais c’est un choix, c’était nécessaire de nous préserver au vu de la charge de travail », confie Myriam Eddine. L’atelier de transformation fonctionne de mi-novembre à avril, les brebis mettant bas en octobre. La production s’élève à 2 l par chèvre au sevrage des agneaux, puis tourne autour de 1,2-1,5 l. Tomme, fromage de type féta, camembert de brebis, yaourts, fromage blanc… La gamme est diversifiée, en frais et affinés, et le duo souhaiterait la compléter par un fromage bleu. « Nous vendons sur le marché Rabelais de Tours le dimanche, en Amap, en magasins de producteurs, à des restaurants et à la boutique à la ferme, indique Augustin Peschard. Nous fournissons aussi la restauration collective : les collèges de Montbazon et de l’Ile Bouchard, les écoles de Truyes et de Manthelan. » « La commercialisation est un poste très chronophage », souligne sa conjointe. Le couple envisage de développer à l’avenir la vente de viande d’agneau. Pour l’instant, les j eunes éleveurs travaillent à trouver l’équilibre, avec l’arrivée de leur nouvelle salariée.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Shop in Touraine, une plateforme marchande accessible

Depuis 2022, les producteurs, artisans et commerçants de Touraine disposent d’un outil pour vendre en ligne sans investir dans un site marchand : S

Porteurs de projet et cédants doivent faire des compromis

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : on recense une seule installation pour deux départs en retraite en Centre-Val de Loire.

La Duterie : une transmission père-fille à Beaumont-Village

Comme en témoigne Cécile Devault, qui a repris l’exploitation bovin lait de son père, ce n’est pas parce  que la transmission a lieu en famill

Accompagner sans perturber

A la Croix-en-Touraine, installer des jeunes tout en maintenant l’atelier d’élevage était la mission que s’étaient fixée Jean-Marie et Monique Cour

Les multiplicateurs face à une année atypique

Après deux années consécutives de baisse de surface dans le département, la campagne 2024 de maïs semence est inhabituelle.

Des solutions simples issues des pratiques des éleveurs

De nombreux éleveurs caprins ont mis en place des aménagements simples des lieux de vie de leur troupeau, pour leur laisser l’opportunité de jouer,

Publicité