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DOSSIER BÂTIMENT
Une stabulation pensée pour l’avenir

A Cluis, dans l’Indre, pour leur nouveau bâtiment d’élevage, les Baillon ont longuement mûri leur projet avant de poser la première pierre. « Une stabulation pouvant évoluer selon nos besoins », explique Kevin Baillon.

Kévin Baillon apprécie le couloir de circulation de 90 m qui court sur toute la longueur du bâtiment.

Au Montet, à Cluis (36), la question d’un nouveau bâtiment d’élevage s’est posée avant l’installation, en janvier 2021, de Kévin Baillon. « C’était une des conditions de mon installation. Avec mon arrivée, nous projetions d’augmenter le troupeau en passant de 70 vêlages à 100 par an. Le bâtiment existant n’était pas suffisant pour héberger toutes les vaches vêlantes. Il fallait donc une stabulation pouvant les accueillir, avec des cases de vêlages, des cases à veaux… pour un meilleur suivi », retrace le jeune éleveur.


Un couloir de circulation sur la longueur du bâtiment

Pour se faire une idée et mûrir leurs projets, père et fils ont visité plusieurs bâtiments d’élevage, « notant ce qui nous plaisait, ce que nous pourrions transposer chez nous. On a pris le temps de lister ce dont nous avions besoin en fonction de notre méthode de travail, ce qui pourrait nous faciliter la tâche si l’on est seul à la manœuvre, et comment le bâtiment pourrait évoluer », développe Kévin Baillon.

Les associés ont investi 215 000 euros dans une stabulation bois de 96 places, avec un financement PCAE d’environ 30 %. « Par chance, nous avions signé les devis avant la flambée du prix des matériaux de construction », reconnaît-il. Ils ont réalisé le béton, le bardage, la pose des tubulaires et l’ossature bois a été confiée aux Établissements Martinet.
Le bâtiment est composé de 12 fermes, dont 10 espacées de 6 m et 2 espacées de 7 m, et de 16 m de profondeur. « Pour la contention, nous avons installé un couloir de circulation de 90 cm de large, le long du mur au fond du bâtiment ; c’est une taille suffisante pour une vache. Grâce à lui, on peut trier les animaux, les sortir au pré… », décrit Kévin Baillon.
Ce couloir offre un gain de temps de travail aux éleveurs, ainsi qu’une sécurité appréciée, qu’ils soient en duo ou en solo lors des manipulations. Toutefois l’éleveur exprime un regret, « le bâtiment n’est pas assez profond car le couloir de circulation grignote de la place sur les cases. Un mètre ou deux de plus aurait été appréciable ».

Au cœur du bâtiment, quatre lots de vaches peuvent être logés, « on compte trois fermes pour 24 places, précise-t-il. Dans l’une des cases se trouvent deux cases de vêlage et une case à veaux », chacune se trouvant dans le bâtiment s’ouvre vers le couloir de circulation. En cas d’intervention ou pour le curage du bâtiment, « tous les tubulaires peuvent s’ouvrir en grand », apprécie l’éleveur.


Petite particularité du bâtiment : un mur le scinde en deux, hors couloir de circulation. Il permet de séparer les taureaux, selon les besoins, pour éviter qu’ils se voient. « Si j’ai besoin d’un espace de stockage à plat, je peux utiliser la moitié de la stabulation, le mur aidant pour la reprise de l’aliment au godet », avance Kévin Baillon.


Des évolutions prévues à court et moyen terme

La stabulation opérationnelle depuis 2022-2023 n’est pas encore optimale. En effet, plusieurs autres aménagements sont envisagés, tant pour le confort de travail de l’éleveur que pour le bien-être des animaux qui composent le troupeau. « Il est prévu de construire un espace bâtiment annexe, connecté à la stabulation via le couloir de circulation. L’idée est d’avoir à proximité les produits vétérinaires, les boucles et les documents administratifs des vaches », informe l’éleveur.

Un quai de chargement en sortie de couloir de circulation est également en projet. « On réfléchit aussi à un système amovible pour réduire le couloir de circulation lorsque l’on manipule les veaux », relate-t-il. Ce qui faciliterait un peu plus la pesée de veaux, avec la bascule de la Cuma. « J’ai en effet pour optique d’inscrire le cheptel charolais au HBC et ces adaptations aideront pour le suivi des pesées », explique Kévin Baillon.

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