Aller au contenu principal

Elections chambre d'agriculture
Les circuits courts ont de l’avenir

Agricultrice à St Epain, Frédérique Alexandre est l’un des associés d’un Gaec qui a fait de la vente directe son cheval de bataille.

Frédérique Alexandre porte le dossier des circuits courts à la chambre d’agriculture. Un sujet qu’elle connaît bien. De fait, son installation avec son mari Jean-Yves repose sur la vente directe à la ferme. L’exploitation construite sur un flanc du Courtineau à St Epain est axée « élevage », avec un troupeau de blondes d’Aquitaine (40 vaches allaitantes) et une basse-cour. Veaux et vaches engraissés sont proposés en caissettes. La ferme fabrique avec ses céréales et ses protéagineux de l’aliment volailles pour nourrir poulets, pintades, oies et canards et même des lapins abattus sur place. Depuis l’origine, tout est vendu à la ferme dans la foulée de l’abattage hebdomadaire et via trois « la Ruche qui dit Oui ». « Les particuliers aiment venir à la ferme, parfois de loin. Les gens demandent de la transparence et il nous suffit d’expliquer ce que l’on fait. » La ferme est en démarche d’autonomie alimentaire pour le fourrage et le grain, grâce à une rotation blé, orge, sorgho, tournesol, pois, blé dur. Le couple cultive 180 ha dont 50 en prairies. « Je veux saluer l’action Herbe & fourrages conduite par le réseau chambres, qui nous a donné les clefs de la gestion de l’herbe », souligne-t-elle.

Jean- Yves, installé en 1997 sur 150 ha, est d’un naturel discret. Il aime se tenir sur la ferme de Sauve où vivent encore ses parents. Il connaît sur le bout des doigts les potentiels et les fragilités des terrains du plateau de Ste-Maure-de-Touraine. D’où la prudence du Gaec en matière d’investissements. Jean-Yves et Frédérique ont conduit leur exploitation en développement raisonné, avec une partie des équipements utilisée en mécanisation partagée (co-pro ; Cuma), dont toute la chaîne de fenaison. Dernier investissement en date, la construction d’un hangar à foin qui a permis d’agrandir la stabulation bovine pour un mieux-être des bêtes.

Frédérique a rejoint le Gaec en 2002 et s’est de suite engagée dans la vente directe et les réseaux professionnels. Elle apprécie de prendre des responsabilités hors de l’exploitation (MSA - Crédit agricole). Elue à la chambre d’agriculture, l’agricultrice est une ambassadrice convaincue du réseau Bienvenue à la ferme. « C’est un label qui a fait ses preuves, et pour ses usagers c’est un gage de qualité ». Mais l’exploitante exprime aussi son envie de poursuivre l’action circuit court qui s’est étendue vers la restauration scolaire. « La chambre s’est organisée pour regrouper l’offre. C’est assez simple pour les fruits comme les pommes, les yaourts, les œufs ; c’est plus complexe dès qu’il s’agit de viandes et de légumes à éplucher. Les collèges ne sont plus équipés. Localement, nous étudions l’option légumerie. En viande, il reste un travail pour regrouper l’offre mais l’abattoir de Bourgueil est un maillon essentiel de cette stratégie. Il s’agit de concrétiser l’envie des élus de fournir en aliments locaux les collèges et les établissements de retraite qui sont de leur responsabilité. Une tâche complexe pour laquelle nous avons engagé des moyens et la profession, pour sa part, est désormais prête. »

Son autre cheval de bataille, c’est la transmission-installation. « Nous devons susciter des vocations et convaincre les cédants de maintenir des entités viables avec terre et bâtiments pour les jeunes. La chambre d’agriculture, je n’y suis pas pour agiter la bannière d’un syndicat mais pour agir au service de tous. » 

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Descartes : un nouveau boucher passionné

À Descartes, Steven Lardin, 32 ans, a repris la boucherie du centre-ville en juillet dernier.

Philippe Benoit du Rey a accueilli plusieurs élus sur sa ferme d’Orbigny, pour attirer leur attention sur les incohérences juridiques qui freinent la création de fermes pilotes dédiées à l’étude de l’infiltration de l’eau.
Eau : un projet freiné par la réglementation

À Orbigny, Philippe Benoit du Rey veut démontrer qu’une meilleure gestion de l’eau est possible en créant une ferme pilote.

L'essor de l’industrie laitière en Touraine

Entre 1890 et 1930, la Touraine connaît une véritable mutation laitière, marquée par l’émergence des laiteries, la naissance des coopérat

Grâce à une météo favorable, les semis des céréales d'automne touchent à leur fin en Indre-et-Loire.
Des semis sous de bons auspices

À l’échelle du département, les semis de blé sont bien avancés.

Lors de la journée du PNDV tour organisée à Saint-Nicolas-de-Bourgueil en juillet, Charlotte Mandroux et Sophie Bentéjac ont présenté les outils existants pour les vignerons, ainsi qu’un projet à venir.
Des outils pour agir face au dépérissement de la vigne

Les vignerons disposent d’outils, notamment digitaux, développés via le plan national de durabilité du vignoble pour pérenniser le vignoble et la c

Chaque irrigant doit réduire son nombre de jours de prélèvement de 30 % par rapport à l’autorisation initiale en période d’alerte et de 50 % en période d’alerte renforcée.
Sécheresse en Indre-et-Loire : comment ça fonctionne ?

Un nouvel arrêté fixe les règles de prélèvement d’eau jusqu’au 31 octobre.

Publicité