Aller au contenu principal

Point de vue
Impressions de congrès

Jacky Girard représente les éleveurs du Centre-Val de Loire au conseil d’administration de la FNB. Il participait à ce titre au congrès du syndicat à Mende, les 5 et 6 février derniers.

Jacky Girard retient trois points principaux du congrès de la FNB.

Le premier concerne le tapage médiatique autour des mouvements anti-viande et l’ambiance qu’il génère. Plutôt que de tourner en boucle ces messages négatifs, il propose que l’on concentre son énergie aux « 98 % de nos concitoyens qui mangent encore de la viande. Il faut positiver en parlant de nos savoir-faire, ouvrir nos élevages pour expliquer ce qu’on fait. »

Le second est en lien avec l’efficacité économique des ateliers d’élevage, sujet qui a mobilisé une part significative des débats. Il a eu la démonstration qu’il n’y avait pas de lien entre la taille de l’élevage, autrement dit le nombre de vêlages, et le revenu dégagé. « Un gars avec 50 vaches peut gagner aussi bien sa vie qu’un autre avec 150. Plus il y a d’animaux, moins il y a de revenu à l’animal. C’est la charge en matériel qui fait la différence. C’est une question de choix de vie. »

Un constat dont découle le troisième point qui l’a particulièrement marqué lors des échanges avec ses collègues à Mende : la démotivation. « Dans la salle, certains ne croyaient plus à leur métier. Je crois que nous éleveurs on a vraiment du mal à sortir, à aller voir ailleurs. On s’enferme dans nos certitudes et nos habitudes. C’est l’obligation qui nous fait changer. Il faut savoir se remettre en question pour changer d’organisation. »

Que pense-t-il des indicateurs de prix issus de la loi EGAlim ? « Un prix de seuil de vente à perte fixé à 4,65 /kg pour une vache R+, cela paraît farfelu », concède-t-il. Passée cette première impression, il souligne qu’on avait reçu avec le même scepticisme la mise en place de la grille de classement « qui existe encore ». Idem pour la machine à classer, « on en est à la 3ème génération ».

Dans la même veine, la filière a prôné avec succès le logo VF, qui fait désormais office de référence dans toutes les GMS. La démarche Éleveur et engagé commence aussi à faire ses preuves. « Il faut aller dans des démarches qualité, on n’a pas le choix », avance-t-il. Il croit bien plus à cette voie qu’à celle de l’export ; « même Bigard ne veut pas y aller au motif qu’il n’y trouve aucun intérêt économique », rapporte-t-il. Et pour re-capter rapidement la valeur ajoutée dans la filière, il suggère de revoir « l’esprit de maquignonnage », dont est largement dépendant la filière.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Les deux robots aspirateurs de lisier suivent les parcours enregistrés pour nettoyer plusieurs dizaines de fois par jour le bâtiment d'élevage du Gaec du Maupas. ©B.R
Nettoyage : du tracteur à l'aspirateur

 Le Gaec du Maupas, à Martizay (36), a automatisé le nettoyage de son bâtiment d'élevage et de son aire d'attente.

Depuis fin octobre, Aurore Neau a retrouvé le plaisir de la traite grâce à sa  nouvelle salle de traite, composée de deux quais de 16 postes et un plancher mobile. ©B.R
Salle de traite d'occasion : un gain financier

A Azay-le-Ferron (36), Aurore Neau construit une nouvelle salle de traite pour gagner en confort de travail et pour retrouver le plaisir de la trai

Chaque année, le GDS relève entre 10 à 15 suspicions de tuberculose dans le département. Une surveillance efficace peut contenir la maladie. ©L.L
Tuberculose bovine : une maladie à reconsidérer

Bien que jugée depuis longtemps maîtrisée, la tuberculose bovine demeure présente sur le territoire.

Descartes : un nouveau boucher passionné

À Descartes, Steven Lardin, 32 ans, a repris la boucherie du centre-ville en juillet dernier.

L'essor de l’industrie laitière en Touraine

Entre 1890 et 1930, la Touraine connaît une véritable mutation laitière, marquée par l’émergence des laiteries, la naissance des coopérat

(photo principale)
Adeline Hergault, technico-commerciale passionnée

L’élevage coule dans les veines d'Adeline Hergault et elle partage ce point commun avec les éleveurs qu’elle suit en tant que technico-commerciale

Publicité