Aller au contenu principal

Clôtures : "Avant, à chaque chasse il fallait réparer"

Les associés du Gaec de l’Herbagère ont adapté leurs clôtures électriques aux problématiques de gibier rencontrées dans certaines de leurs parcelles. Et leur choix en matière de matériel s’avère payant.

Philippe Bregea devant une des clôtures à cinq fils.

Au Gaec de l’Herbagère à Orbigny, 100 ha de surface sont en herbe. Ceux-ci sont destinés à la fauche, à l’ensilage ou au pâturage pour nourrir le troupeau de 150 vaches laitières et 150 génisses. Ce qui suppose un certain linéaire de clôtures.

 

Jusqu’à 2009, les associés utilisaient les fils de clôture fournis par la fédération des chasseurs, de type câbles de frein de vélo. Mais ces dispositifs à un ou deux fi ls étaient loin d’être satisfaisants partout. « On a des parcelles en bordure de forêt, où il y a énormément de gibier. On avait beaucoup de casse, se souvient Philippe Brégea, associé du Gaec. Les animaux - comme les sangliers ou les cerfs - n’étaient pas arrêtés par les clôtures, ils passaient à travers et emmenaient tout ! A chaque chasse, il fallait réparer… » Face à ce constat, les associés ont commencé en 2010 s’équiper de versions cinq fils en bordure de forêt. Les deux fils du bas sont en acier, pour arrêter les sangliers, le troisième et le cinquième est en corde et le quatrième en acier. La corde joue le rôle d’obstacle visuel pour les cervidés. Et son avantage est que, si l’animal passe, elle se tend et se remet en place comme un élastique, grâce aux ressorts, plutôt que de détruire une partie de la clôture.

 

« Lorsqu’on a changé les fils, on a changé aussi les piquets. On les a faits nous-mêmes en bois d’acacia. On les a placés tous les 15 mètres au tout départ, mais c’était trop espacé. Maintenant on les espace de 11/12 mètres, avec cinq fils donc », indique l’éleveur. Un piquet tous les 20 mètres pouvant être suffisant, mais seulement dans le cas d’une clôture à un ou deux fi ls simplement destinée à contenir les vaches.

 

LES CORDES, EFFICACES FACE AU GRAND GIBIER

Les associés remplacent ainsi peu à peu leurs anciennes installations et en sont satisfaits. « Les fi ls installés il y a 10 ans tiennent bien le coup. Seules les cordes s’usent un peu. Et on n’a plus de souci de casse à cause du gibier », apprécie l’éleveur. Il leur resterait à enterrer les câbles aux emplacements des barrières, car plus les fi ls sont interconnectés, plus la tension sera élevée. Ils testent aujourd’hui la tension de leurs clôtures à peu près tous les 15 jours.

 

Les électrificateurs utilisés stockent 54 joules et en délivrent 37. Une puissance qui ne peut plus être commercialisée au vu des normes récentes. « Maintenant, ils peuvent être de seulement 15 joules délivrés, précise Cyrille Richard, de l’entreprise Patura. Une raison de plus de bien entretenir ses clôtures pour ne pas perdre encore plus de puissance. »

 

Les professionnels préconisent d’installer un mètre de prise de terre par joule délivré. « Pour 60 ha, on a mis 6 piquets de terre d’un mètre. Ils sont placés à 10 mètres les uns des autres parce qu’on a ajouté de la bentonite », explique Philippe Bregea. Au Gaec de l’Herbagère, les clôtures sont permanentes. « On est sous le cahier des charges Délices de Touraine, donc les vaches pâturent dès que c’est possible, complète l’éleveur. On les a sorties au 1er mars cette année. On les change de parc régulièrement, pour qu’elles ne restent pas plus de deuxtrois jours sur la même parcelle. Mais on envisage de découper de plus petites parcelles pour mieux gérer l’herbe. » Une évolution qui nécessitera là encore de repenser le clôturage.ls,  

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Les deux robots aspirateurs de lisier suivent les parcours enregistrés pour nettoyer plusieurs dizaines de fois par jour le bâtiment d'élevage du Gaec du Maupas. ©B.R
Nettoyage : du tracteur à l'aspirateur

 Le Gaec du Maupas, à Martizay (36), a automatisé le nettoyage de son bâtiment d'élevage et de son aire d'attente.

Depuis fin octobre, Aurore Neau a retrouvé le plaisir de la traite grâce à sa  nouvelle salle de traite, composée de deux quais de 16 postes et un plancher mobile. ©B.R
Salle de traite d'occasion : un gain financier

A Azay-le-Ferron (36), Aurore Neau construit une nouvelle salle de traite pour gagner en confort de travail et pour retrouver le plaisir de la trai

Chaque année, le GDS relève entre 10 à 15 suspicions de tuberculose dans le département. Une surveillance efficace peut contenir la maladie. ©L.L
Tuberculose bovine : une maladie à reconsidérer

Bien que jugée depuis longtemps maîtrisée, la tuberculose bovine demeure présente sur le territoire.

Descartes : un nouveau boucher passionné

À Descartes, Steven Lardin, 32 ans, a repris la boucherie du centre-ville en juillet dernier.

L'essor de l’industrie laitière en Touraine

Entre 1890 et 1930, la Touraine connaît une véritable mutation laitière, marquée par l’émergence des laiteries, la naissance des coopérat

(photo principale)
Adeline Hergault, technico-commerciale passionnée

L’élevage coule dans les veines d'Adeline Hergault et elle partage ce point commun avec les éleveurs qu’elle suit en tant que technico-commerciale

Publicité