Aller au contenu principal

A la recherche de solutions pour être plus économe en intrants

Pour réduire les herbicides, des essais s’intéressent au rôle de contrôle des adventices que peuvent jouer certaines plantes couvre-sol aux abords des cultures.

Dans le cadre de la journée internationale de la biodiversité, l’agrocampus de Tours-Fondettes a organisé en mai une journée technique Ecophyto’ter sur la réduction des intrants, notamment en maraîchage. Le Comité de développement horticole régional (CDHR) Centre-Val de Loire a présenté à cette occasion les essais réalisés en vue de réduire les produits phytosanitaires de synthèse. Un travail a été mené pour gérer les adventices aux abords des cultures et des infrastructures (serres, tunnels, pleine terre, remblais…) en réduisant les herbicides. Il s’est intéressé à l’implantation de plantes couvre-sol, dans le cadre du projet Placo HB de 2017 à 2019, avec Astredhor. « Nous avions besoin d’espèces ayant un pouvoir de recouvrement rapide mais pas envahissantes, tolérantes à la sécheresse, au piétinement, qui attire les auxiliaires mais pas les ravageurs... », détaille Olivier Ysebe, responsable d’expérimentation au CDHR Centre-Val de Loire. La verveine odorante, la piloselle, l’achillée, la matricaire ou encore le sedum ont été testés.

DES PLANTES COUVRE-SOL À L’ESSAI

La verveine a attiré beaucoup de pollinisateurs, a un pouvoir couvrant important (à contenir) et tolère la sécheresse. La piloselle présente un recouvrement progressif, attire les auxiliaires, tolère le piétinement mais pas l’ensoleillement en plein sud. La matricaire a un fort taux de recouvrement sans être envahissante, attire moins les auxiliaires, tolère le piétinement mais mal la sécheresse (en plein sud). Le Sedum sarmentosum tolère la sécheresse. Il est intéressant, mais disparaît au bout de deux ou trois ans. L’achillée est la plus compliquée à multiplier ; son développement est à contenir, elle se ressème seule. Et des graines se retrouvent dans les cultures. Certains résultats se sont avérés intéressants, notamment avec la piloselle, avec un bon contrôle des adventices. Un effet remarquable sur la pénétration de l’eau de pluie a aussi été constaté. Dans le cadre de Dephy expé, différents essais ont également été réalisés avec des plantes de service, implantées avant la culture, au sein de celle-ci ou autour. Ces plantes visent à améliorer la qualité du sol, à attirer les ravageurs, les repousser ou à nourrir les auxiliaires. Les bergenias, par exemple, luttent contre l’otiorhynque : ce dernier est attiré par la plante et pond dedans plutôt que dans la culture d’intérêt. Les bergenias - un pour 20 m2 - sont à renouveler tous les 1 à 1,5 mois. L’intérêt économique est net par rapport à deux traitements par an contre les nématodes. Autre exemple : la potentille qui attire les pucerons. Une plante pour 60 m² suffit. Attention cependant à son besoin hydrique important et à la fertilisation à adapter.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Shop in Touraine, une plateforme marchande accessible

Depuis 2022, les producteurs, artisans et commerçants de Touraine disposent d’un outil pour vendre en ligne sans investir dans un site marchand : S

Porteurs de projet et cédants doivent faire des compromis

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : on recense une seule installation pour deux départs en retraite en Centre-Val de Loire.

La Duterie : une transmission père-fille à Beaumont-Village

Comme en témoigne Cécile Devault, qui a repris l’exploitation bovin lait de son père, ce n’est pas parce  que la transmission a lieu en famill

Accompagner sans perturber

A la Croix-en-Touraine, installer des jeunes tout en maintenant l’atelier d’élevage était la mission que s’étaient fixée Jean-Marie et Monique Cour

Les multiplicateurs face à une année atypique

Après deux années consécutives de baisse de surface dans le département, la campagne 2024 de maïs semence est inhabituelle.

Des solutions simples issues des pratiques des éleveurs

De nombreux éleveurs caprins ont mis en place des aménagements simples des lieux de vie de leur troupeau, pour leur laisser l’opportunité de jouer,

Publicité