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L'entretien des haies, nécessaire pour la biodiversité

Sur une exploitation, la haie offre de multiples avantages. Elle nécessite un entretien régulier, en tenant compte des spécificités des essences et des périodes de l’année.

Après une longue période d’arrachage, les haies opèrent leur retour dans le paysage. Elles font l’objet de directives dans la réglementation Pac en vue d’en développer le maintien et l’implantation. Sur le territoire, des programmes sont déployés pour accompagner les agriculteurs qui redécouvrent leurs multiples intérêts.

 

L’implantation d’une haie s’inscrit dans une réflexion globale, qui prend en compte le paysage, le sol et le choix du type d’essence à retenir. « Ce sont des projets qu’il faut planifier, différents organismes dont la chambre d’agriculture peuvent aider les agriculteurs dans leurs démarches, précise Benjamin Culan, ancien conseiller agroforesterie à la chambre d’agriculture de l’Indre. La haie est bénéfique pour l’environnement, elle agit comme un couloir écologique. Mais elle doit répondre aux spécificités du territoire et être intégrée à la dynamique de l’exploitation. Replanter des morceaux de haies peut être très intéressant pour une parcelle car, outre leurs propriétés écologiques, elles jouent un rôle protecteur pour les cultures et contribuent au maintien de la vie du sol. Dans un projet de plantation, il est préconisé d’avoir 7 à 8 essences différentes pour bénéficier d’une diversité floristique suffisante. Et il faut savoir que, tous les trois ans, une nouvelle espèce va apparaître naturellement dans la plantation. »

 

TAILLER, MAIS EN DOUCEUR

Outre le choix des essences, la qualité de l’entretien de la haie déterminera la portée agroécologique de cette dernière dans le temps. Un entretien régulier, chaque année, est recommandé. Il doit être le moins agressif possible pour éviter d’occasionner des blessures trop importantes aux végétaux, vectrices de maladies et propices aux attaques de ravageurs.

 

Lors de la taille, il est conseillé d’agir sur la largeur plutôt que la hauteur. « Plus une haie est coupée sur le dessus et plus elle va pousser en largeur, explique Benjamin Culan. Une haie qui se développe en hauteur sera beaucoup plus favorable à la biodiversité et plus adaptée aux pratiques agricoles. »

 

Autre point qui a son importance : la période de taille. Là encore, la préservation de la biodiversité doit être un guide pour fixer la date du chantier, sachant que cet entretien est interdit du 1er avril au 31 juillet. « Il est préférable d’attendre fin octobre à mi-novembre, car de nombreuses espèces sont encore en fructification en fin d’automne début d’hiver, ce qui est bénéfique aux insectes et aux oiseaux », complète Benjamin Culan.

 

Au niveau matériel, l’épareuse est l’outil le plus utilisé. Celle à marteaux est réservée aux bois de gros diamètres ; elle est déconseillée pour une taille régulière. Celle à couteaux effectue des tailles plus fines, moins traumatisantes pour les arbustes. Elle est plus polyvalente et permet de nettoyer le pied de la haie. C’est l’outil préconisé pour maintenir une plantation en bonne santé.  

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