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L'indre-et-Loire, un bassin de production de maïs reconnu

La planète semencière française compte la terre et les producteurs de Touraine parmi ses pôles d’excellence.

A l'occasion du congrès national de la filière maïs les 9 et 10 novembre à Tours, coup d'oeil sur le maïs semence en Indre-et-Loire.

La France est le premier producteur européen et le premier exportateur mondial de semences de maïs. Cette production spécifique et à haute valeur ajoutée (3 700 producteurs et 40 entreprises, 1 800 variétés produites) approvisionne les agriculteurs européens en semences de grande qualité. Ces exportations génèrent un excédent commercial proche du demi-milliard d’euros. Sur ce secteur, la Touraine a su se tailler une réputation d’excellence.

 

Au début des années 1970, la coopérative agricole tourangelle (CAT) a développé dans les vallées de l’Indre, du Cher, de la Vienne et de la Creuse une production de maïs semence qui depuis n’a cessé de se développer. Construite sur le plateau de Reignac-sur-Indre au sud de Tours en 1978, Centre Sem est l’une des trois stations du pôle semences de la coopérative Agrial. Ses équipements et le savoir-faire acquis permettent de gérer les semences de céréales à paille, de colzas, d’espèces fourragères et de maïs produits par un peu plus de 650 adhérents multiplicateurs. Sur environ 13 000 ha de surface globale en multiplication, un tiers concerne l’hybridation du maïs. Contractualisant la multiplication de la génétique des obtenteurs (KWS-Semences de France), Centre Sem répartit la mise en production des Deux-Sèvres en Sarthe auprès d’une centaine d’agriculteurs-irrigants.

 

INVESTIR POUR RESTER EN POLE POSITION

Depuis quinze ans, Agrial a investi 15 millions d’euros dans son site lochois, modernisant et accroissant les capacités de réception, de tri, de séchage, de contrôle et de stockage des précieuses graines. « Sur la liste des investissements récents, la station a reçu un équipement innovant de réception-effeuillage, indique Guillaume Dumiot, directeur semences d’Agrial. Une installation qui améliore la qualité de cette étape par tri optique ».

 

La concurrence est rude sur ce secteur. Centre Sem doit rester dans l’excellence face à la montée en puissance des pays de l’Est. « Nous étions plus inquiets au début du siècle, raconte Jean-Paul Poilane, responsable de la production de maïs semences à Reignac/ Indre. Mais le climat joue des tours aux Français comme aux Ukrainiens. Pragmatiques, les obtenteurs cherchent désormais à sécuriser la production en la répartissant géographiquement. Le savoir-faire des producteurs ligériens comme de la station, leur apporte des garanties solides ». Et Guillaume Dumiot d’ajouter que « si l’avenir est relativement sécurisé par la contractualisation pluriannuelle avec les donneurs d’ordre, nous savons qu’une saison mobilise fortement notre réseau d’adhérents-multiplicateurs ainsi que nos équipes ».

 

En 2021, 3 800 ha ont été contractualisés entre Centre Sem et les donneurs d’ordre, soit une moyenne de 40 ha par adhérent-multiplicateur. « Sur le terrain, les surfaces en multiplication varient de 6 à 130 ha d’une ferme à l’autre en fonction des capacités de chacun. Notre réseau est constitué d’experts », explique Jean-Paul Poilane. Soucieuse de maintenir, voire de développer son potentiel de production, la station recherche actuellement de nouveaux producteurs de maïs semences. Il s’agit de coopérateurs d’Agrial, volontaires et souscrivant aux préalables.

 

Outre l’isolement parcellaire et l’aptitude des sols à produire du maïs, l’irrigation est la condition incontournable pour prétendre au statut d’agriculteur multiplicateur. « L’agriculteur, fin technicien, doit aussi intégrer la masse de travail saisonnière induite par la production de semences de maïs au fonctionnement global de son exploitation », insiste Jean-Paul Poilane.

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