GESTION D’EXPLOITATION
Moins de fruits, mais plus de vaches
Réduire la surface de fruitiers pour se consacrer à la vente directe, tout en augmentant le nombre de vaches allaitantes... retour sur les décisions prises par Nicolas Buron, installé à Vallères.
Réduire la surface de fruitiers pour se consacrer à la vente directe, tout en augmentant le nombre de vaches allaitantes... retour sur les décisions prises par Nicolas Buron, installé à Vallères.
En 2006, Nicolas Buron s’installe sur 65 ha (dont 20 ha de pommiers) et achète 14 mères allaitantes. « Dès le début, j’ai voulu cesser de commercialiser mes fruits auprès des grossistes », contextualise-t-il. Palettes refusées, commandes passées dans l’urgence, paiement des factures parfois long… ses motivations sont nombreuses.
Il fait donc le choix de diminuer sa surface de vergers. « J’ai restructuré mon exploitation en descendant à 10 ha de pommiers et poiriers », précise-t-il. Outre l’implantation géographique, la variété est aussi un critère d’arrachage pour lui. Désormais, la totalité de ses fruits est commercialisée en vente directe sur sept marchés chaque semaine.
Côté élevage, Nicolas Buron détient désormais 120 mères. Pour nourrir ce troupeau grandissant, les besoins en herbe sont réels. « J’ai fait le choix d’arracher les parcelles de pommiers les plus éloignées du site de l’exploitation avant de les remettre en herbe rapidement. Et puis, inévitablement, j’ai augmenté ma SAU. J’exploite aujourd’hui 200 ha, dont des prairies inondables à Chinon. Bien qu’éloignées du siège d’exploitation, elles sécurisent mon système fourrager 100 % herbe », apprécie-t-il.
Afin d’entretenir son patrimoine végétal, Nicolas Buron renouvelle chaque année environ 0,25 ha de pommiers. « Nous privilégions des plantations auprès des bâtiments pour des questions d’organisation du travail et d’économie de temps et de personnel. »
Le réchauffement climatique n’intervient que très peu dans le choix des parcelles. « Entre la carrière de mon père et la mienne, nous n'avons connu qu’une gelée printanière sur l’exploitation », situe-t-il. Dans ses sols à dominante sableuse, il dispose de l’irrigation. « Nous l’installons systématiquement sur les nouvelles parcelles plantées. »
Un renouvellement du verger anticipé
Bien que les souhaits des consommateurs soient étudiés avant une plantation, Nicolas Buron est avant tout vigilant à la résistance à la tavelure de la variété envisagée. Autre critère de choix non négligeable, la date de récolte et son étalement dans le temps. Notons que ce critère est de plus en plus étudié car les problèmes de main-d’œuvre, notamment pour la récolte, sont récurrents dans la filière.