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Ravageurs
Que faire face aux colzas défoliés par les pigeons ramiers ?

Depuis deux semaines, de nombreuses parcelles de colza présentent d’importants dégâts de pigeons ramiers. Les pigeons attaquent les limbes des feuilles, mais aussi l’inflorescence principale. Cela entrainera des retards de développement et des plantes qui buissonneront si l’inflorescence principale a été sectionnée.

Limiter la présence des pigeons dans la parcelle reste une des principales actions à mener. Les pigeons ramiers, étant considérés dans l’Indre-et-Loire comme espèce pouvant occasionner des dégâts, peuvent être chassés jusqu’au 30 juin, sous autorisation préfectorale. Et cela, dans toutes les communes du département sur l’emprise des surfaces agricoles utilisées et aux abords immédiats, à poste fixe matérialisé. (Formulaire disponible sur https://www.indre-et-loire.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite/Chasse-et-regulation-des-nuisibles/Formulaire-de-destruction-d-animaux-susceptibles-d-occasionner-des-degats).

 

Autre solution, l’utilisation d’effaroucheurs. Cependant, ces dispositifs ne présentent pas de garantie absolue et les pigeons s’y habituent rapidement. Ils peuvent toutefois permettre d’attendre l’avancée des semis de cultures de printemps.

 

ADAPTER L’ITINÉRAIRE DU COLZA DÉFOLIÉ

Sauf cas très particulier, aucun colza ne doit être retourné. Actuellement, les parcelles sont en cours de montaison et présentent de bons développements végétatifs, avec peu, voire aucun impact des larves d’altise ou de charançon du bourgeon terminal. La grande majorité des parcelles attaquées par les pigeons pourra repartir et compenser cette défoliation temporaire.

 

En revanche, sur les parcelles fortement défoliées, un retard de stade va être occasionné. Le colza va devoir remettre en place un appareil végétatif complet (feuilles et boutons) pour partir en floraison. La mise en place de cette biomasse va prendre du temps et risque d’être plus faible qu’en conditions sans attaque de pigeons. Dans ce contexte, les performances de la plante sont susceptibles d’être moins élevées et les besoins en azote plus faibles, avec un objectif de rendement réévalué. Cependant, la compensation du colza est forte, ainsi nul besoin supplémentaire en azote.

 

Selon le climat de l’année, le rendement pourra être assuré par d’autres composantes de rendements tels que le nombre de graines/silique ou le PMG. Point important, les dégâts n’occasionnent pas de perte de pieds.

 

ACCOMPAGNER CE NOUVEAU CYCLE DU COLZA

Alors que les seconds apports touchent à leurs fins, pour ces parcelles, il est préférable de le fractionner la quantité en deux apports si la dose prévue est importante, afin de relancer et accompagner la mise en place de la nouvelle surface foliaire.

 

Sur ces parcelles, il faudra également être vigilant à la pression à venir des méligèthes afin éviter un avortement trop important de boutons, ce qui demandera une nouvelle fois à la plante de compenser.

 

En cas d’hétérogénéité dans la parcelle due aux attaques des pigeons, il faudra être vigilant lors de la floraison pour intervenir au bon stade pour protéger la culture contre le sclerotinia. Si la parcelle présente une forte hétérogénéité, il peut être nécessaire de réaliser une double intervention pour couvrir la chute des pétales. A la récolte, il est conseillé également attendre la maturité complète, notamment si le colza a produit beaucoup de ramifications pour compenser.

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