Agriculture associative
Sous les panneaux, les machines
Le Lochois cultive depuis longtemps une tradition de mécanisation partagée. La jeune génération a pris le relais des fondateurs et poursuit les investissements fertiles en valeur ajoutée. C'est ainsi que les gros engins des Cuma de Charnizay vont pouvoir passer l'hiver sous un toit producteur d'énergie.
Le Lochois cultive depuis longtemps une tradition de mécanisation partagée. La jeune génération a pris le relais des fondateurs et poursuit les investissements fertiles en valeur ajoutée. C'est ainsi que les gros engins des Cuma de Charnizay vont pouvoir passer l'hiver sous un toit producteur d'énergie.
L e dynamisme des cumistes du sud Touraine ne faiblit pas. Dernier investissement en date des Cuma de l'Arc en Ciel et de l'Espoir, un hangar de 1 100 m2 couvert en panneaux photovoltaïques pour parquer à l'abri des intempéries, tous les automoteurs (deux ensileuses et une moissonneuse batteuse) et les remorques auto-chargeuses. Le projet à coût zéro a pu voir le jour dans le cadre d'un plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations (PCAE), sur le site d'une ancienne exploitation agricole acheté par les Cuma. L'électricité (100 kWc) est vendue (0,1126 €/kWh) par le truchement d'un montage juridique. Les Cuma, dans l'impossibilité légale de commercer du courant, louent le toit à une société, établie pour l'occasion, qui s'en charge.
Les Cuma de Charnizay fédèrent autour du matériel partagé 40 agriculteurs, dont une quinzaine est très utilisatrice des dizaines d'engins et d'outils, parmi lesquels deux gros tracteurs et deux trains de semis direct à dents (Amazone) et à disques (750 JD). « Nous venons d'acheter le semoir à disques, ainsi les adhérents pourront faire face à tous les cas de figure au moment des semis en fonction des parcelles et de l'état des sols », souligne Frédéric Cadieu, président de l'Arc en Ciel.
L'an dernier le semoir à dents a emblavé la bagatelle de… 1 300 ha. Cet éleveur, qui élève avec deux associés 400 chèvres et des génisses laitières pour le compte d'autres éleveurs, avoue que personnellement leur exploitation ne dispose d'aucun matériel de culture et de fenaison en propre. « Mis à part le télescopique et deux tracteurs valets de ferme, nous avons tout en Cuma », conclut le président de l'Arc en Ciel. Un nom volontairement fédérateur propice à la couvaison d'autres projets rendus possibles par l'édification de ce hangar énergétique. A suivre.