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Une parcelle sans aucun pesticide

 L’Inrae de Nouzilly fait partie d’un réseau Dephy expé testant des systèmes de culture n’utilisant aucun pesticide. Les résultats démontrent l’efficacité de certains leviers autres que chimiques.

Lors du Rendez-vous au champ à Nouzilly le 25 mai dernier, les résultats d’un essai « zéro pesticides » dans le cadre de Rés0pest ont été présentés sur la parcelle en test. Rés0pest est une expérimentation mise en place depuis 2012 par l’Inrae, sur neuf sites en France. Neuf systèmes de culture ont été testés, avec tous le même cahier des charges : aucun produit phytosanitaire (y compris traitement de semence), fertilisation minérale autorisée, rotation de cultures représentées sur le territoire, en vue d’une production de qualité commercialisable, donnant lieu à un revenu pour l’agriculteur. Quatre microparcelles y ont été consacrées à l’Inrae de Nouzilly, auparavant cultivées en système classique. Au début du projet, la rotation suivait un cycle prairie temporaire de trois ans, blé, maïs fourrager, triticale/pois, tournesol, blé. Elle a évolué vers celleci : prairie, maïs fourrage, blé, triticale/pois, maïs fourrage, blé. Pour limiter les adventices, différents leviers ont été actionnés. « Dans la rotation, la prairie temporaire a représenté un gros plus, en couvrant un maximum le sol », souligne Elodie Hégarat, conseillère à la CA 37. Composée de trèfle et de ray-grass au départ, elle mêle désormais trèfle, fétuque et dactyle implantés sous un méteil. Par ailleurs, avant chaque maïs, un méteil a été semé. Au niveau des variétés, les mélanges de blé ont été travaillés. Du côté des semis, « la date de semis a été repoussée au 20-25 octobre. Pas plus tard, pour rester cohérent avec la réalité quand on a de grandes surfaces à semer, détaille la conseillère. La densité a été augmentée à hauteur de 300-320 grains/m2 pour une culture bien couvrante. » Un travail du sol a été réalisé tous les 2-3 ans. Le désherbage a été assuré par un passage de herse étrille à l’aveugle (pas simple en limons battants, en l’occurrence), puis à 2-3 feuilles, ainsi que deux ou trois binages. Les résultats de l’essai indiquent une augmentation de 5 % de la biomasse d’adventices par rapport à la biomasse des cultures, comparé à 2012. La quantité d’adventices a augmenté sur les dix ans, mais reste en-dessous de 10 % de la biomasse de culture, elle est donc maîtrisée. Le rendement en blé, dont le potentiel était auparavant de 75 q/ ha avec l’utilisation de produits phytosanitaires, atteignait 55 q en moyenne sur les dix années d’essai. Les participants au Rendez-vous au champ ont en tout cas été surpris de l’aspect relativement propre de la parcelle et de l’absence de ray-grass passant au-dessus des cultures.

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