SOURCE DE PROTÉINES
Vers un rebond du lupin blanc ?
Le lupin libère le phosphore. Cette qualité récemment démontrée fera-t-elle regermer le fabuleux destin, tant de fois annoncé, de Lupinus albus ?

Lupin, le retour ? Ce serait presque un trait d’humour persifleur pour tous ceux qui depuis un demi-siècle ont cherché à implanter durablement dans les rotations cette légumineuse. Sacralisé dans les années 70-80 comme un soja à la française, le lupin produit une graine très riche en protéines (35%). Malgré une sélection variétale encore active dont le catalogue comprend des variétés hiver et printemps privées des alcaloïdes indigestes pour les animaux, le lupin blanc est resté dans son terrier, au grand dam des sélectionneurs. La faute à qui ? Tout simplement la culture n’a pas fait ses preuves aux champs de sa capacité à produire une récolte régulière et donc un revenu comparé aux autres options culturales suffisant. Les échecs en cultures ont refroidi les plus convaincus. Comme en colza, pratiquement 10 mois s’écoulent entre son semis en septembre et une entrée de la moissonneuse dans la parcelle en juillet.