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Journée bovins viande
Des évolutions au service des éleveurs

Touraine conseil élevage (TCEL) et le GDS 37 ont réuni le 7 février les éleveurs de bovins, pour leur présenter l’actualité technique qui les concerne.

Toujours en recherche d’améliorations pour ses adhérents, Touraine conseil élevage (TCEL) avance. L’expérimentation de l’autopesée, avec la machine permettant de peser les animaux seuls et au champ, est toujours en cours. Le fait que les animaux doivent pousser la porte avec leur nez pour réouvrir le sas après la pesée semble problématique, d’autant plus pour les petits veaux.

TCEL innove en 2019 avec son service d’analyse comportementale des bêtes sur 24 h. Une caméra est installée dans le bâtiment d’élevage, et un montage des images en « time-lapse » (une photo est prise à intervalles réguliers de quelques secondes) permet d’obtenir un film d’environ 15 minutes. « Ça permet de voir et d’analyser les comportements, la circulation des animaux, etc. Ça a été fait en bovins lait, et ça a bien plu », souligne Guy Molard, directeur de TCEL.

« Dans un des cas, l’éleveur a constaté qu’il tardait trop à alimenter son troupeau, illustre Fabienne Bonin. Les animaux tournaient en rond au bout d’un moment. Ça dérange les cycles, et au final on obtient moins de lait. Il a la possibilité de gagner 1 kg de lait par jour, en changeant juste l’horaire d’alimentation ! Je l’ai fait aussi chez moi, et on s’est rendu compte grâce au film que quand deux vaches se couchaient, trois se levaient ! Du coup, on a mieux réglé les logettes pour éviter ça. » Dans un autre élevage, le film mettait en évidence le fait que, sur trois abreuvoirs, deux n’étaient pas fréquentés. Dans ces différentes situations, les correctifs apportés n’ont rien coûté à l’éleveur.

Nouveaux outils, nouvelles ressources

Guy Molard a également évoqué une nouvelle technique de vérification de conformation avec les appareils Bodymat. Une canne qui donne des résultats plus précis que les mesures habituelles, pour obtenir une note d’état corporel.

Au rayon des évolutions, dans l’équipe de la structure, Yannick Peigney et Marie Roulleau sont chargés du développement électronique et des logiciels avec Elvup. A ce niveau, « nous avons beaucoup travaillé avec nos collègues de l’Orne, ça fonctionne bien, ils sont très réactifs », précise Guy Molard.

L’organisme a par ailleurs repris en main le dossier du bien-être animal. Les points de vigilance identifiés : l’écornage, ainsi que – en aval de la filière – le transport et l’abattage. L’occasion d’un rappel sur les règles d’écornage par Corinne Pinard, technicienne à TCEL. « Il doit se faire sans douleur. Ça nécessite un bon matériel, une bonne contention, des antidouleurs ou une anesthésie ». Il s’agit de brûler les tissus qui forment la future corne. « Mon conseil, c’est d’écorner le plus tôt possible, avant un mois et demi d’âge, préconise la spécialiste. A ce moment-là, il y a peu de risque d’infection, comme c’est superficiel, et le cornillon n’est pas rattaché au crâne, il n’est pas en contact avec le sinus frontal. L’anesthésie locale n’est pas obligatoire dans ce cas. Si vous le faites plus tard, une anesthésie, locale ou générale, est obligatoire, plus des anti-inflammatoires ».

L’après-midi de la journée bovins viande a ensuite été consacrée à des aspects sanitaires, piloté par le GDS 37.

 

Chiffres clés

• L’organisme suit :

- 166 éleveurs de bovins lait ;

- 68 éleveurs caprins, dont 32 fromagers ou mixtes ;

- 73 éleveurs de bovins viande (un peu moins de 30 % de taux de pénétration).

• 33 % des adhérents n’utilisent que la prestation de contrôle de performance ; 21 % n’utilisent que de la prestation de conseil ; 46 % utilisent les deux services.

• Animaux concernés par les pesées :

- 82 % de veaux allaitants

- 16 % de génisses laitières.

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