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Benoit Gautier : une implication au service du collectif

 Après quatre années passées à la tête de la FAV 37-72, Benoit Gautier a souhaité passer le relai. Il s’est confié à Terre de Touraine pour faire le bilan de son mandat. Retour sur les moments forts de cet engagement au profit de la profession viticole.

Rattrapé par des soucis de santé, Benoit Gautier, viticulteur vouvrillon, a pris la décision de cesser son mandat de président de la FAV (fédération des associations viticoles) 37-72. Homme engagé depuis de nombreuses décennies pour la cause de la profession, le vigneron, installé sur les communes de Rochecorbon et Parçay-Meslay se bat à la tête de la FAV depuis 2019. « Malgré un contexte miné par la pandémie du Covid et le tsunami dû au gel du printemps 2021, nous avons réussi, collectivement, à mener à bien différents projets, se réjouitil. Entre autres, la mise en place de la révision des grilles de salaires des permanents. Ou encore l’élaboration, en relation avec la FAV 41, d’une charte graphique commune (site Internet, logo, etc.) » Bien que le rôle d’un président de fédération soit avant tout de défendre le métier et sa cause, la communication auprès des élus du territoire doit rester une priorité selon le président sortant. Raison pour laquelle il échange régulièrement avec le préfet, le directeur de la DDT, les élus locaux délégués à l’agriculture ou encore les parlementaires. « Cette mission est chronophage. Mais ce sont autant d’acteurs qu’il est nécessaire de rencontrer pour maintenir et développer l’activité viticole sur nos territoires », conçoit-il.

GARDER UN PIED À L’ÉTRIER

Côté gel, l’expérience marquée de 2016 a permis de mieux se défendre lors de l’épisode catastrophique survenu en avril 2021. « Le travail mené en collectif par la chambre d’agriculture 37, la FNSEA 37 et la FAV 37-72 a porté ses fruits. Nous avons obtenu la plus grosse enveloppe jamais perçue. Sur le million d’euros mis sur la table par le préfet de région, les filières viticole, arboricole et de maraîchage d’Indreet-Loire ont capté 457 000 euros, du jamais vu. » Notons que Benoit Gautier conserve tout de même plusieurs responsabilités au sein de la profession. Ainsi, il poursuit son engagement à l’ODG de Vouvray, en charge du dossier communication pour améliorer la filière export de l’appellation. Bien que plus président, il conserve également son siège au conseil d’administration de la FAV 37-72. Enfin, il reste membre de la commission nationale viticole de la FNSEA. Proche des valeurs du syndicat agricole majoritaire, le vigneron regrette cependant le développement de l’individualisme dans le domaine syndical. « Je me suis battu pour le collectif tout au long de mon mandat », rappelle-t-il. Avant de se féliciter du retour de l’AOC Bourgueil au sein d’Interloire.

ET POURSUIVRE LES CHANTIERS ?

« J’estime avoir rempli ma mission, déclare Benoit Gautier. Mais n’oublions pas que notre métier rencontre de gros problèmes de recrutement de main-d’œuvre. » Plus largement, le secteur agricole et les professions qui l’entourent subissent le même sort. « A ce jour, faire réparer un enjambeur peut durer des semaines, faute de mécaniciens dans les concessions », regrette-il. « Aussi, bien souvent, ce sont les saisonniers dans le vignoble qui manquent. Mais nous rencontrons également des soucis de recrutement pour le personnel administratif, déplore-t-il. Ces personnes sont pourtant indispensables à la bonne gestion de nos domaines, de plus en plus envahis par des formalités bureaucratiques. » C’est pour ces raisons que l’ancien président estime qu’une étroite collaboration est nécessaire avec les établissements d’enseignement viticole locaux. « Nous devons donner envie aux jeunes d’être vignerons. Pour ça, nous devons notamment former des apprentis », ajoute-t-il. L’homme, âgé de 62 ans, espère pouvoir céder son vignoble après la prochaine récolte. « Je remercie tout particulièrement les élus de la FAV. Et je souhaite bonne chance à Charles Pain, mon successeur pressenti. Cette fédération n’est pas le fruit de mon simple fait, mais bien celui d’une équipe », conclut-il

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