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Canton conté : raconter et replanter les arbres disparus du Richelais

Une association du Richelais a lancé un projet mêlant l’écriture avec l’histoire et le paysage locaux. Dix contes dont l’action se passe dans le Richelais vont être publiés, et chaque vente correspondra à un arbre planté dans le canton à la fin de l’année.

Un conte acheté, un arbre planté. Voilà le principe de Canton conté, une initiative lancée dans le Richelais. « On voulait travailler sur le thème d’histoires racontant le territoire, son paysage. C’est une façon de lier les communes via un projet culturel », explique Louise Nebelsztein, créatrice de la toute jeune association Canton conté. Avec Nicolas Perrin, second porteur du projet et vigneron à Razines gérant une cave à vins, son ambition est de mettre en valeur la région du Richelais, sa culture locale, ses paysages. « J’habite à Verneuil-le-Château. C’est une zone remembrée où il n’y a plus que très peu d’arbres, de haies. Je me suis demandé où étaient passés les arbres anciens. Et j’ai eu l’idée de les réinventer, au travers d’histoires », confie Louise Nebelsztein.

DES AUTEURS ET ILLUSTRATEURS LOCAUX

Chaque histoire fait ressortir également un élément lié à l’eau, « car l’eau fait partie intégrante du paysage », estime la jeune femme. Dix contes de vingt-quatre pages - appelés « livrarbres » - doivent être écrits, évoquant les seize communes du canton. Chacun met en scène une essence d’arbre différente : le chêne pour Braslou, le chêne truffier pour Razines et Marigny-Marmande, le poirier pour Luzé… Pour chaque livrarbre, un duo auteur/illustrateur a été composé, tous originaires du Richelais ou en tout cas de Touraine. Peinture, encre, crayonné en couleur, fusain ou encore gravure figurent parmi les techniques d’illustration. « Chaque conte a son identité visuelle et d’écriture », souligne l’initiatrice du projet. Les contes se destinent aux adultes et/ou aux enfants. Trois ont déjà été imprimés : « Quand on y repensera, l’avenir nous été conté », « Yvon et la truffe géante » et « La tempête Chaussette ». Les autres seront publiés en septembre. « La tempête Chaussette » par exemple peut être décrit comme une balade rabelaisienne mettant en scène une partie de la biodiversité d’un village après le passage d’une tempête. Pour chaque livrarbre vendu, un arbre sera planté dans le canton. Les communes ont choisi les terrains concernés, et quinze chantiers de plantation sont ainsi programmés cette fin d’année dans quinze communes. Ils prendront place ici près d’une zone humide, là à côté de logements sociaux, ailleurs dans une cour d’école…

UN ACCUEIL  ENTHOUSIASTE

Les collectivités investies sont également encouragées à utiliser de l’eau de pluie collectée pour assurer les premiers arrosages. « Les communes sont très réceptives au projet », se réjouit encore Louise Nebelsztein. Les essences d’arbres seront choisies sur les conseils de la Sepant*, après un prélèvement du sol, pour être sûr que les arbres choisis seront adaptés à leur terrain. Les précommandes de contes se sont étalées de mars à mai. « A fin juin, 300 livrarbres avaient été vendus et nous avions 100 commandes supplémentaires, de la part d’écoles et de bibliothèques locales notamment », sourit la jeune femme. Et d’illustrer sa motivation : « Lorsqu’un des contes a été lu dans une bibliothèque auprès d’enfants, l’un d’eux a avoué ne pas savoir qu’il y avait une rivière à Verneuil, commune où il habite ! Ça pose la question de la connaissance de leur territoire, de la nature de la part des enfants. Or, on ne protège son environnement que si on le connaît. » L’association recherche désormais des bénévoles pour planter et entretenir les plantations, alors avis aux amateurs. 

* Sepant : Société d’études, de protection et d’aménagement de la nature en Touraine. 

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