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Des charolaises pure souche à Couesmes

Depuis 2018, Quentin Guerche pérennise l’élevage bovin allaitant familial, qu’il a complété par un atelier d’engraissement de taurillons.

Après avoir goûté à d’autres voies professionnelles, Quentin Guerche s’est installé en 2018 sur l’élevage bovin allaitant familial. A Couesmes, il est aujourd’hui en Gaec avec sa mère Sylvie, à la tête d’un troupeau de charolaises qui pâturent autant que possible. Le jeune agriculteur a hérité d’un troupeau à la génétique suivie de près, puisqu’il est inscrit au Herd-book charolais. Il compte 100 mères et toutes les vaches sont génotypées. « Pour la vente des génisses et des taurillons, l’inscription permet de bénéficier d’une plus-value », confie l’éleveur. 140 vaches sont mises à la reproduction tous les ans, pour des vêlages à l’automne. L’éleveur garde 40 femelles par an, les autres génisses sont vendues à l’export.

Pour l’insémination, les mâles sont choisis par le technicien de Synetics (Innoval). « Chaque année, il vient établir le plan d’accouplement, d’après la morphologie, les défauts et qualités de chaque vache », détaille le jeune agriculteur. L’exploitation fait partie des fermes référentes dans le cadre du programme Ferti 38. Ce dernier vise à étudier les comportements de chaleur, afin d’améliorer les performances de reproduction des femelles charolaises. Dans ce cadre, il utilise notamment des colliers pour suivre les chaleurs. L’idée est notamment de pouvoir avancer l’âge au vêlage à deux ans, lorsque c’est possible. Quelques génisses du troupeau – les plus lourdes dotées d’une bonne aptitude à vêler – sont ainsi mises à la reproduction dès l’âge de 2 ans. Pour une meilleure surveillance des vêlages, l’éleveur a par ailleurs investi cette année dans une caméra à 360°, installée dans la stabulation.

Un achat qu’il apprécie grandement : « on peut jeter un œil facilement sur les animaux sans se déplacer, en soirée par exemple ou la nuit. L’image est très nette depuis qu’on a la fibre, et un éclairage led est inclus pour pouvoir voir ce qu’il se passe même de nuit, donc c’est vraiment pratique. »

UN ATELIER D’ENGRAISSEMENT DE TAURILLONS 

À son installation avec ses parents, Quentin Guerche a créé un atelier d’engraissement pour apporter un revenu supplémentaire, l’exploitation passant alors de 2 à 3 associés. Les mâles, vendus en taurillons, sont engraissés jusqu’à l’âge de 18 mois pour atteindre un poids de 450 kilos carcasse, soit 750 kilos en poids vif. Beaucoup partent en Allemagne et en Italie. « Jusqu’au mois d’avril les cours étaient bons, mais ils sont redescendus depuis », constate l’éleveur. Les animaux pâturent autant que possible.

Les 135 hectares de prairies sont complétés par 90 hectares de culture et 10 hectares de luzerne. « Toute l’orge est utilisée pour l’alimentation du troupeau, tout comme le maïs ensilage et les 8 hectares de méteil grain, composé de triticale et féverole », précise l’agriculteur. Le tournesol et le blé se destinent à la vente. Le jeune homme a réimplanté de la luzerne voilà 4-5 ans « pour être indépendant en protéines et ne plus avoir à en acheter. Du coup, j’engraisse peut-être un peu plus longtemps, mais économiquement je m’y retrouve », analyse-t-il. Quentin Guerche vend également quelques mâles reproducteurs chaque année. Il est par ailleurs engagé dans la démarche du label Grand bœuf.

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