Réinsertion
Des prisonniers dans les vignes tourangelles
Depuis 2018, Frédéric Bourillon emploie des détenus de la maison d’arrêt de Tours pour les vendanges manuelles sur son exploitation viticole à Rochecorbon. Leur donner une dernière chance, tout en leur faisant découvrir son métier, sont ses principales motivations.
Depuis 2018, Frédéric Bourillon emploie des détenus de la maison d’arrêt de Tours pour les vendanges manuelles sur son exploitation viticole à Rochecorbon. Leur donner une dernière chance, tout en leur faisant découvrir son métier, sont ses principales motivations.
Sur les 25 ha de vigne qu’il exploite, Frédéric Bourillon récolte chaque année environ sept hectares à la main. « Ce sont surtout les vieilles vignes ainsi que les plantes qui sont concernées par le ramassage manuel », introduit-il. « A l’époque, c’est Sophie Auconie, alors députée, qui m’a sollicité pour mener cette expérience », confie le gérant.
Des profils identiques chaque année
L’ensemble des détenus concernés par l’opération sont des jeunes. En amont des vendanges, les responsables de la prison effectuent une sélection, en priorisant les individus qui purgent une courte peine ou qui arrivent en fin de période d’incarcération. « Il arrive que certains, en fin de peine, effectuent leur dernière semaine de détention au sein du vignoble », appuie Frédéric Bourillon.