Favoriser les auxiliaires contre les pucerons
Des essais en maraîchage visent à mieux comprendre comment utiliser efficacement la lutte biologique contre les pucerons. Premiers éléments.


Chrysope, syrphe, coccinelle, hyménoptère parasitoïde, cécidomyie, punaise Macrolophus… autant d’auxiliaires bienvenus dans les serres des maraîchers. Mais comment les attirer ? « Si on veut attirer une diversité d’insectes, il faut implanter différentes espèces de fleurs puisque tous les insectes ne se nourrissent pas sur les mêmes fleurs », souligne Caroline Le Bris, chargée d’expérimentation en maraîchage à Biocentre. Syrphes et hyménoptères se nourrissent par exemple grâce aux marguerites, aux pâquerettes, aux ronces ou encore aux ombellifères. « Il est possible de profiter des lignes d’eau, là où se trouvent les asperseurs, pour implanter du trèfle ou de luzerne », propose la spécialiste. Les essais ont montré qu’il valait mieux les semer en automne, sur un lit de semences fin. Il peut s’agir d’espèces annuelles ou vivaces. Des bandes fleuries peuvent aussi être implantées au printemps en revanche. Le fait de semer des céréales sous serre s’est avéré intéressant : « elles attirent les auxiliaires au plus tôt sous la serre, et ceux-ci sont donc actifs sur les pucerons les plus précoces des céréales », rapporte Caroline Le Bris. Des essais utilisant des plantesressources, des plantes-relais et la protection biologique intégrée ont été menés sur des concombres. Ils ont eu recours à la plantation d’éleusines, à un lâcher de pucerons des céréales et un lâcher de coccinelles à 14 points. L’expérimentation va être réitérée en tenant compte des problèmes rencontrés. Car les coccinelles paraissent intéressantes, mais en plus grand nombre, or le coût est prohibitif. Et la population de fourmis a dépassé celle de coccinelles, qui n’ont pas pu pondre dans les éleusines. A suivre donc...