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Galerie Effets secondaires : pour un art accessible à tous

  A Descartes, Séverine Braguier a inauguré il y a un an une galerie d’art, dans le but d’ouvrir le monde culturel à tous. Le lieu d’exposition a notamment été pensé pour pouvoir accueillir les personnes autistes.

Séverine Braguier a voulu apporter l’art en zone rurale, et le rendre accessible à tous. Sa vitrine : la galerie Effets secondaires, à Descartes. Cette archéologue d’origine poitevine a ouvert le lieu voilà un an. Mais le début de l’histoire est plus ancien. « J’ai créé l’association “Effets secondaires” à Auray, en Bretagne, en ouvrant là-bas un lieu d’exposition pour tout public », raconte-t-elle. Après avoir déménagé en Moselle, elle ouvre un lieu du même genre, dans un ancien café. Plus grand, il permet d’accueillir la galerie, mais aussi des résidences d’artistes, des cours d’histoire de l’art, des animations pour les enfants… La galerie continue à vivre une dizaine de jours chaque été, lorsque Séverine Braguier se rend en Moselle.

« Accompagner le public dans l’Art »

Revenue près de ses racines, elle réitère l’expérience, en transformant un ancien café de Descartes, fermé depuis plus d’une dizaine d’années, en galerie. « Mon but est de présenter des expositions d’artistes professionnels, comme celles qu’on verrait en ville. Et je souhaite surtout accompagner le public dans l’art, le guider, pour désacraliser le monde de la culture, qui est accessible à tous, explique Séverine. Je cherche à toucher notamment des personnes qui ne sont jamais entrées dans un musée. » La galerie vise à attirer un public non habitué aux lieux culturels, ou qui s’en exclut. Dans cette logique, le lieu a été pensé dès le départ avec le Réseautisme 37, pour être accessible en permanence aux personnes ayant des troubles du neurodéveloppement, notamment celles touchées par le trouble du spectre de l’autisme. « Il peut s’agir d’enfants ou d’adultes hyper actifs, hypersensibles à la lumière, aux sons, ayant des troubles alimentaires, des problématiques de propreté… », illustre l’archéologue.

Le public autiste bienvenu

Pour cela, divers aménagements ont été prévus ; bandes sensorielles au sol à ne pas dépasser, tableaux de langage assisté pour communiquer avec des images, minuteur timer indiquant le temps restant pour l’activité en cours, jeux sensoriels, lumières avec un variateur d’intensité, bouchons d’oreille et casques antibruit, tente pour isoler un enfant qui en aurait besoin… « Ce sont de petites choses qui ne coûtent pas cher, et que tous les musées pourraient prévoir », estime Séverine Braguier. La galerie accueille trois sessions d’exposition par an, de six semaines chacune, d’avril à octobre. Elle propose aussi des ateliers enfants (classiques ou adaptés aux enfants à besoins particuliers) en histoire de l’art, archéologie… Séverine Braguier organise également une conférence par mois, animée par une personne fréquentant la galerie, qui fait découvrir un domaine qu’elle maitrise. Une vigneronne est par exemple venue expliquer son métier. « Ce sont des gens comme vous et moi, ça permet de casser l’idée d’élitisme dans la culture », considère la galeriste. Pour l’instant, la galerie attire plutôt un public habitué aux lieux culturels. Séverine laisse du temps au temps pour attirer des personnes plus éloignées de la culture, et les inciter à oser pousser la porte… pour finalement dé couvrir que ce monde se desti ne à tout le monde.

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