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Une dynamique très positive

 L’abattoir de Saint-Flovier, principalement consacré aux volailles, affiche un bilan très positif et une belle dynamique ces dernières années.

Après des heures plutôt sombres, l’abattoir de Saint-Flovier connaît désormais des jours bien plus sereins. Il y a trois ans, une nouvelle équipe avait pris la tête de la structure, notamment Anthony Beunet en tant que président. « A l’époque, on visait un objectif de 27 000 abattages, pour retrouver l’équilibre, et finalement en 2021 on a atteint les 33 000, se réjouit l’éleveur de volailles bio de Truyes. Ça a évolué grâce aux nouvelles installations en volailles de ces dernières années. »La structure compte une vingtaine d’apporteurs réguliers, avec des volumes significatifs. Les nouvelles installations - pas encore en rythme de croisière - compensent déjà largement les arrêts d’activité, et c’est une très bonne nouvelle. L’abattoir traite principalement des poulets et des pintades, et un peu de lapins. 80 % des volumes abattus sont labellisés en bio, signe d’une évolution dans la filière avicole, que ce soit au niveau des installations et des conversions.

UNE AUGMENTATION D’UN TIERS DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Le chiffre d’affaires, d’environ100 000 euros aujourd’hui, a augmenté d’un tiers, et une journée supplémentaire hebdomadaire d’abattage a été mise en place. « L’outil est à l’équilibre économique, et on a clairement passé un cap », se félicite le président. « Nous allons même passer à trois jours d’abattage une semaine sur deux, pour répondre aux besoins, ajoute Anthony Beunet. Cela implique de bien optimiser le planning de la journée supplémentaire, de raisonner les temps de nettoyage et surtout d’organiser les choses au niveau du temps de travail des salariés. » La gestion rigoureuse a payé et continue de porter ses fruits. Après avoir été mis en demeure, l’abattoir connaît désormais une situation sanitaire complètement assainie, puisqu’un nouvel agrément a été obtenu. La méthodologie d’abattage a également été modifiée, pour gagner du temps et faciliter le respect des règles sanitaires. Grâce aux aides du plan de relance, des travaux de modernisation vont être réalisés. « On a déjà racheté du matériel, et on se montre rigoureux sur l’entretien pour pérenniser les équipements. On doit maintenant changer les groupes de froid, car les actuels ne sont pas assez puissants face au nombre de jours de fortes chaleurs. Nous devons les remplacer par des modèles prévus pour les milieux tropicaux. » Il faudrait aussi refaire les vestiaires, ou encore déplacer une armoire électrique, mais une gestion raisonnable de la trésorerie impose d’agir petit à petit.

LA MAIN D’ŒUVRE,  FREIN AU DÉVELOPPEMENT

La main d’œuvre reste un frein réel à l’activité. « On est sans arrêt à la recherche de salariés. On a une équipe plutôt stable de 3-4 salariés, mais il nous faudrait au moins un salarié supplémentaire en plus, pour ne pas être à flux tendu », illustre Anthony Beunet. La situation devrait s’arranger tout prochainement puisqu’une solution semble avoir été trouvée grâce à un emploi partagé. Via le groupement d’employeurs de Touraine, une personne devrait répartir son temps de travail entre l’abattoir, un élevage cunicole et un élevage avicole. Le conseil d’administration de la structure devrait se renouveler à la rentrée, pour être plus représentatif des coopérateurs. « Il faut que les nouveaux installés s’impliquent dans le bureau, comme je l’ai fait il y a trois ans, considère Anthony Beunet. C’est plus facile de prendre les rênes de l’abattoir aujourd’hui : la situation est saine aux niveaux économique et sanitaire, le fonctionnement est bien en place, les gens sont investis et on est dans une dynamique positive. On a même dû refuser un apporteur, parce qu’on ne trouve pas le nombre de salariés nécessaire pour accepter plus de volumes. » L’abattoir de Saint-Flovier est en tout cas un bel exemple d’outil local en bonne santé, au service de la filière avicole.

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