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« JE TROUVE QU’ON APPREND PLUS VITE ET PLUS FACILEMENT SUR LE TERRAIN »

Apprenti en bac pro agroéquipement à la MFR du Val de Manse, Tom Rousselot n’envisageait pas d’étudier autrement qu’en alternance, avec une partie sur le terrain.

Tom Rousselot a choisi la formule de l’apprentissage pour suivre son bac pro agroéquipement à la MFR du Val de Manse à Noyant-de-Touraine. L’établissement prévoit la possibilité de suivre ce cursus soit sous statut scolaire avec des stages, soit sous statut apprenti. Le jeune homme a commencé par suivre sa seconde sous statut scolaire. « J’avais déjà trouvé mon patron pour faire mon apprentissage, par connaissance, mais il avait déjà un apprenti pour un an. Et puis, ça m’a permis de découvrir plusieurs secteurs : j’ai fait des stages en grandes cultures, chez un concessionnaire et dans un verger. Ça m’a conforté dans mon choix des grandes cultures  », raconte Tom Rousselot.

 Ce dernier avait attrapé le virus très tôt, en montant sur le tracteur pour aider son grand-père, agriculteur  : « je savais que c’était le métier que je voulais faire. » « On conseille souvent aux élèves de suivre leur seconde sous statut scolaire, pour leur donner l’opportunité de faire des stages diversifiés, avant de se fixer sur un domaine, complète Florian Gillet, son formateur. Par la voie scolaire, Ici avec son formateur Florian Gillet, Tom Rousselot (à droite) se sent comme un poisson dans l’eau dans un cursus où la formation en exploitation est omniprésente. les élèves sont en effet en stage les deux tiers de l’année. « Un stage peut aussi être l’occasion de faire mieux connaissance avec un éventuel futur maître d’apprentissage », ajoute le formateur. Actuellement en terminale, le jeune homme est en apprentissage chez Benoît Baron à Nouans-les-Fontaines, alternant deux semaines à la MFR et deux semaines sur l’exploitation. « Il m’a formé, il m’a tout appris. Au début j’avais seulement des notions en cultures, maintenant je suis autonome dans certaines missions, reconnaît l’apprenti. On discute aussi beaucoup, notamment sur les sujets agronomiques. » « Tom a la chance d’avoir un patron ouvert sur les pratiques et pointu techniquement. Il voit donc plein de choses, avec une partie de l’exploitation en conventionnel et une partie en bio », complète Florian Gillet. 

COURS, ATELIERS PRATIQUES ET VISITES

La formule de l’apprentissage correspond très bien au jeune homme. « Je voulais absolument pouvoir être sur le terrain pendant mes études parce que je trouve qu’on apprend plus vite et plus facilement. Et on est payé, c’est un avantage aussi », concède-t-il. Les cours abordent deux domaines principaux : la conduite des cultures et la maintenance des matériels. La MFR dispose d’ailleurs d’ateliers, permettant aux élèves de travailler directement sur des matériels prêtés à l’établissement. Du côté des cultures, le programme aborde l’agronomie, l’agriculture de conservation, les outils de pilotage… L’établissement organise régulièrement des sorties sur le terrain  : visites d’exploitations, d’une usine d’assemblage de matériel agricole, d’un système agroforestier, démonstration de matériel de semis… « Le but est que les jeunes voient tout type de systèmes, pour leur ouvrir l’esprit sur les différentes pratiques existantes  », souligne Florian Gillet. Pour la suite, Tom Rousselot envisage un BTS Acse en apprentissage à Noyant-de-Touraine, toujours chez son patron actuel, puis peut-être une licence. « Mon objectif est de me spécialiser comme chef de culture. Je n’ai pas envie de m’installer pour l’instant, parce que c’est beaucoup de pression », avance-t-il. Le jeune homme a le projet d’aller travailler au Canada à l’issue de sa scolarité. « J’ai entendu d’autres agriculteurs parler de leurs expériences à l’étranger, et j’ai envie de vivre ça pour voir autre chose », conclut-il, porté par la passion de la voie qu’il a choisie.

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