LA ROUTE DES COUVERTS N’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE
De plus en plus de viticulteurs pratiquent les couverts dans leurs vignes. Témoignages de ceux qui les expérimentent depuis plusieurs années.

Des vignerons sont venus témoigner de leur expérience avec les couverts viticoles à l’occasion des Rencontres nationales des vignerons indépendants, le 29 mars à Amboise. L’un d’eux confiait s’être lancé au départ pour maîtriser la vigueur de la vigne, éviter le tassement et l’érosion du sol. Dans les sols profonds, il n’a pas rencontré de grandes difficultés, mais ailleurs il a un problème de concurrence pour l’eau et l’azote. « Dans les sols pauvres, les légumineuses en couvert sont idéales car elles consomment peu d’eau tant qu’elles ne sont pas arrivées à graines », l’a aiguillé l’agronome Konrad Schreiber. Un autre vigneron a indiqué semer ses couverts plus ou moins au moment des vendanges, et n’a pas eu de souci même par temps sec. Il a choisi d’implanter des couverts pour atténuer les grillures liées à la sécheresse. Certains utilisent aussi l’enherbement spontané. « Pour restaurer rapidement le fonctionnement du sol, c’est bien, estime Konrad Schreiber.