L’agriculture de conservation à la mode lémanique
L’agriculture de conservation des sols reste peu développée en France où à peine 5 % des sols bénéficient de ce mode de conduite durable à tous points de vue. Autour de nous, le concept d’une couverture permanente des sols agricoles fait des émules depuis longtemps.
Exemple au bord du lac Léman.
En Suisse voisine, AgriGenève, l’équivalent d’une chambre d’agriculture, dispose de dix années de pratiques en agriculture de conservation des sols (AC) et de 30 ans de recul sur les SIE. Intervenant régulièrement en France sur l’initiative du réseau Base, l’agronome Nicolas Courtois rappelle en préambule les trois piliers bien connus de l’AC visant à améliorer la fertilité en supprimant le labour :
- la suppression du labour et la réduction-suppression du travail vertical du terrain ;
- la couverture permanente ;
- l’allongement et la diversification des rotations.
Et son approche débute d’ailleurs par ce troisième pilier : « il faut d’abord penser la rotation, puis couvrir et peut-être après, on fera du semis direct », l’étape scalpeurs étant souvent un préalable au SD intégral.