Syndical
L’environnement, objet d’une rencontre avec la préfète
Ce lundi 14 octobre, tous les syndicats agricoles ont répondu favorablement à la sollicitation de la préfète d’Indre-et-Loire pour parler d’environnement. Charte des utilisateurs et gestion de l’eau ont principalement animé les débats.

Ce 14 octobre, face aux représentants de la profession qu’elle avait conviés, la préfète du département s’est mise en position d’écoute. « Aujourd’hui, notamment sur la charte des utilisateurs, j’ai besoin de savoir ce que vous voulez, a lancé Corinne Orzechowski aux participants. Vous pouvez faire le choix de ne pas travailler à une charte départementale et d’en rester à l’application du cadre national sur l’utilisation des produits phytosanitaires, avec le nouvel arrêté, qui va sortir d’ici la fin de l’année ». A cette question, le président de l’UDSEA et celui de la chambre d’agriculture ont répondu qu’ils étaient favorables à porter l’élaboration de cette charte, car « c’est le seul moyen de réduire les largeurs des zones de non traitement », explique Henry Frémont. « C’est aussi l’unique voie pour adapter les informations préalables aux résidents, poursuit Sébastien Prouteau, car le délai de prévenance aux usagers c’est niet, on n’en veut absolument pas ! ».
La charte doit être élaborée par les organisations professionnelles, mais doit faire l’objet d’une consultation publique. Dans un contexte de débat qui peut être complexe, la préfète a proposé son aide « nous pouvons vous accompagner pour poser le cadre du débat avec les associations environnements et les maires ». La feuille de route est désormais posée et même si les textes définitifs sont toujours en attente, le travail préparatoire peut commencer avec l’étude d’impact des ZNT sur les filières et la définition des sujets à inclure dans la charte.
Gestion de l’eau
La préfète a souhaité rappeler qu’elle était très attendue par les différents ministères sur la mise en oeuvre des programmes d’action des captages d’eau prioritaires : « on est très en retard sur le sujet », a-t-elle avoué. Le président de la chambre d’agriculture s’est montré rassurant en expliquant que pour les 10 captages prioritaires en Indre-et-Loire, les programmes sont mis en oeuvre ou en cours d’élaboration.
Concernant le stockage de l’eau, Sébastien Prouteau a rappelé son attachement à faire émerger des projets de stockage de l’eau, comme levier nécessaire et complémentaires aux évolutions d’assolement pour pérenniser les exploitations agricoles. Le ministre de l’agriculture a annoncé vouloir faire émerger une soixantaine de réserves d’eau en France, mais aucune ne serait en Indre-et-Loire. « L’Etat doit apporter un appui politique fort pour que les agriculteurs puissent se lancer dans des projets longs et couteux de stockage d’eau », estime Henry Fremont.
En parallèle, les syndicats agricoles, malgré tous leurs désaccords sur le sujet de l’irrigation, ont approuvé l’idée de lancer une étude sur les aménagements pour faciliter la recharge de la nappe affleurante. La DDT organisera fin 2019 ou début 2020 une matinée autour de la gestion de l’eau : problèmes, solutions et usages. Tout un programme…