Néonicotinoïdes : consultation ouverte pour un feu vert provisoire
Une consultation publique est en cours pour réintroduire provisoirement l’usage de néonicotinoïdes en culture de betterave. Tous les agriculteurs sont invités à y participer.

Le ministère de l’Agriculture annonce la mise en consultation publique, jusqu’au 25 janvier, du projet d’arrêté autorisant provisoirement des néonicotinoïdes pour la betterave (jusqu’au 1er juillet 2023). « La mise sur le marché et l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam sont autorisées pour une durée de 120 jours », d’après le texte signé des ministres Barbara Pompili (Transition écologique) et Julien Denormandie (Agriculture).
Cette mesure est assortie de restrictions sur les cultures qui suivent dans la rotation, conformément à l’avis de l’Anses du 23 décembre 2020. Après la betterave, il est possible d’implanter notamment l’année suivante : avoine, blé, orge ; deux ans après : maïs, pomme de terre ; trois après : colza, féverole, luzerne, pois et tournesol. Le retour des néonicotinoïdes est justifié par un « danger sanitaire » : « il n’est pas possible d’écarter l’hypothèse que 2021 soit semblable à 2020, en matière de risques de virose sur la betterave sucrière en France », selon une évaluation de l’Inrae.
L’ensemble des informations disponibles sur ce dossier et le formulaire de participation à la consultation publique sont disponibles sur le site du ministère de l’Agriculture ou à l’adresse suivante : https://urlz.fr/eG8D. « Le monde agricole est le premier concerné par cet arrêté. La profession a subi un lourd préjudice l’an dernier. Donnez votre avis, participez ! », exhortent les élus de la FNSEA Centre-Val de Loire.