Aller au contenu principal

Obtenir son CSP avec la chambre d’agriculture

  La loi qui sépare vente et conseil des produits phytos a entraîné bon nombre d’organismes stockeurs à faire le choix de la vente, souvent pour des raisons économiques. La chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, en tant que principal fournisseur de conseils agronomiques, propose la prestation conseil.

Le conseil stratégique phytosanitaire (CSP) émane du texte de loi promulgué en 2019 qui oblige la séparation de la vente et du conseil concernant les produits phytos. Il s’agit d’un nouveau conseil global sur l’usage des produits à l’échelle d’une exploitation, quelle que soit sa production. Il consiste en un diagnostic suivi d’un plan d’action propre à chaque exploitation, qui devra disposer d’un CSP d’ici le 1er janvier 2024. A noter que le CSP est rattaché à l’entreprise et non pas à l’agriculteur (contrairement au certiphyto). Autrement dit, un seul CSP suffit au sein d’un Gaec, mais un agriculteur qui possède par exemple une EARL et une SCEA devra détenir deux CSP. Ce CSP sera exigé pour passer le certiphyto et en cas de contrôle de l’administration. Indirectement, il est donc indispensable pour l’achat et l’épandage de produits.

EN INDIVIDUEL  OU EN COLLECTIF

La chambre d’agriculture propose cette prestation. Pour ce faire, elle invite tout candidat potentiel à se rendre sur son site internet *. Dans la rubrique CSP visible depuis la page d’accueil, l’agriculteur renseigne quelques éléments de base (coordonnées, siret, etc.) Via l’accès à un lien envoyé par mail ou par courrier, c’est ensuite lui qui réalise directement en ligne le diagnostic de son exploitation, à l’aide de questions ciblées. Ces différentes questions permettent d’établir une image des pratiques de l’agriculteur. D’après Jean-Yves Laurandin, référent pour les CSP à la chambre d’agriculture, « le diagnostic demandent entre deux et trois heures de travail. » Réaliser ce diagnostic nécessite de connaître entre autres ses IFT ** sur les trois campagnes antérieures. Les bioagresseurs présents sur l’exploitation et qui nécessitent une intervention phyto sont également à répertorier. Suite à ce diagnostic et dans les deux mois qui suivent maximum, l’agriculteur est invité à se rendre à la chambre d’agriculture ou dans un lieu pré-défini à l’avance, plus proche géographiquement. Il participe alors à une prestation collective d’une demi-journée. Les conseillers de la CA37 orientent alors les agriculteurs vers les leviers envisageables sur leur exploitation, en fonction du diagnostic préalablement établi (outil d’aide à la décision, travail du sol, bioagresseurs, désherbage mécanique, produit de biocontrôle, etc.) A ce jour, seuls 10 % des 3 000 agriculteurs du département ont réalisé leur CSP. « D’où l’intérêt de réaliser des sessions collectives, appuie Jean-Yves Laurandin. C’est ce que nous faisons jusque-là à hauteur de 95 %. » Le coût du CSP en session collective à la chambre d’agriculture est de 200 euros HT pour un adhérent au GDA et 220 pour un non adhérent. Pour une prise en charge individuelle, le prix est doublé. Une attestation prouvant le suivi de la formation est délivrée à chaque stagiaire à l’issue de la demi-journée.

* Site de la chambre :  www.cda37.fr.

** IFT : Indice de fréquence de traitement.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Descartes : un nouveau boucher passionné

À Descartes, Steven Lardin, 32 ans, a repris la boucherie du centre-ville en juillet dernier.

Philippe Benoit du Rey a accueilli plusieurs élus sur sa ferme d’Orbigny, pour attirer leur attention sur les incohérences juridiques qui freinent la création de fermes pilotes dédiées à l’étude de l’infiltration de l’eau.
Eau : un projet freiné par la réglementation

À Orbigny, Philippe Benoit du Rey veut démontrer qu’une meilleure gestion de l’eau est possible en créant une ferme pilote.

L'essor de l’industrie laitière en Touraine

Entre 1890 et 1930, la Touraine connaît une véritable mutation laitière, marquée par l’émergence des laiteries, la naissance des coopérat

Grâce à une météo favorable, les semis des céréales d'automne touchent à leur fin en Indre-et-Loire.
Des semis sous de bons auspices

À l’échelle du département, les semis de blé sont bien avancés.

Lors de la journée du PNDV tour organisée à Saint-Nicolas-de-Bourgueil en juillet, Charlotte Mandroux et Sophie Bentéjac ont présenté les outils existants pour les vignerons, ainsi qu’un projet à venir.
Des outils pour agir face au dépérissement de la vigne

Les vignerons disposent d’outils, notamment digitaux, développés via le plan national de durabilité du vignoble pour pérenniser le vignoble et la c

Chaque irrigant doit réduire son nombre de jours de prélèvement de 30 % par rapport à l’autorisation initiale en période d’alerte et de 50 % en période d’alerte renforcée.
Sécheresse en Indre-et-Loire : comment ça fonctionne ?

Un nouvel arrêté fixe les règles de prélèvement d’eau jusqu’au 31 octobre.

Publicité