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Pommes : calibre et volume impactés par les aléas

A Saint-Aubin-le-Dépeint, les vergers du Gaec des Deux Saints ont subi au printemps dernier le gel et la grêle. A l’heure de la cueillette, le bilan confirme des dégâts relativement importants.

Au nord du département, à St-Aubin-le-Dépeint, Eric Refour annonce une perte de 40 à 50 % de récolte suite aux gels du printemps. « On a mis les bougies dans les vergers pendant onze nuits, mais la température est descendue trop bas », indique l’arboriculteur, associé avec son frère Martial dans le Gaec des Deux Saints. Les dégâts sont très épars, selon la localisation des parcelles et la précocité de floraison des variétés – 40 variétés étant produites sur l’exploitation bio. Les reines des reinettes ont largement souffert, il y en aura peu, tout comme la variété elstar. Les associés estiment que le bon rendement des golden devrait compenser.

 

Mais ici, la grêle perforante des 19 et 21 juin s’est ajoutée à la liste des aléas. « Une petite moitié de nos parcelles est protégée par des filets paragrêle. On protège les plantations les plus jeunes. Sur le reste, là où le couloir de grêle est passé, pommes et feuilles ont été très abîmées », relate Eric Refour. Les stigmates sont bien visibles, surtout sur les variétés les plus tendres. Les blessures sur les branches cicatrisent peu à peu, mais les impacts sur les fruits sont conséquents. Dans l’une des parcelles très touchée, un tri rigoureux a été réalisé pour ne garder que les fruits en état, « mais c’est un travail énorme !, lance l’agriculteur. Pour la troisième variété de cette parcelle, on a tout mis au jus de pomme, il y avait 90 % de perte… »

 

BEAUCOUP DE POMMES PASSÉES EN JUS

Les calibres ne sont par ailleurs pas très gros cette année. « Les golden notamment sont petites. Les melrose sont de calibre normal mais sans plus, ce qui paraît logique car leurs feuilles ont été abîmées par la grêle, elles avaient donc moins de nourriture », explique Eric Refour. Avec un printemps et un été humides, la tavelure tardive a nécessité une grande vigilance cette année et de nombreux passages, et encore plus après les épisodes de grêle. Il a fallu traiter, repasser pour cicatriser puis appliquer un poudrage pour assécher les plaies. Grâce à ces soins, les fruits ont finalement développé peu de pourriture.

 

La bonne nouvelle est venue du côté des ravageurs, la relative fraîcheur qui a accompagné les beaux jours a eu un impact positif. « On a eu peu d’insectes piqueurs, que ce soient les anthonomes, les hoplocampes, ou les carpocapses. On a utilisé la confusion sexuelle, le carton ondulé sur les troncs d’arbres pour piéger les carpocapses, et on n’est moins intervenus que d’habitude », détaille Eric Refour.

 

Les saisonniers poursuivent actuellement la cueillette avec la variété chantecler. Les récoltes s’organisent au gré des tests de régression d’amidon et des colorations. « Maintenant il faudrait du soleil, et une bonne amplitude de température jour/nuit ave de l’humidité le matin, note Martial Refour. Ce début de semaine, c’est un temps idéal, tant qu’il ne fait pas trop froid. »

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